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Joseph-Isaac Pimkins
Joseph-Isaac Pimkins
CERBERUS
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MessageSujet: twisted nerves △ (murphy)   twisted nerves △ (murphy) EmptyVen 21 Oct - 23:45

he came into her appartment,
he left the bloodstains on the carpet

Une cigarette au bord des lèvres, tout en chargeant machinalement le barillet de son revolver, la bête de south side, l'œil sévère, comptait les soupirs de son petit qui, étalé de tout son long en travers du petit salon, dévorait un livre de navigation astronomique. Trois jours étaient passés depuis la fusillade mais les lycées de la ville en deuil ne rouvriraient pas avant le lundi suivant, temps nécessaire aux jeunes afin d'écarter de leurs sombres pensées un traumatisme plus ou moins violent selon chacun. Le dernier-né Pimkins, scolarisé dans un établissement privé masculin, n'avait, au grand soulagement de ses aînés, pas été touché par l'incident, et ne comptait, parmi les victimes de l'école agressée, qu'une vague connaissance présentée dans un café par un ami commun. Mais cette fille à peine connue suffisait à son chagrin, et un amour soudain envers l'austère bâtisse qui lui servait de lycée l'avait poussé ce matin de deuil à revêtir son uniforme scolaire. S'il savait son père à New-York, il s'était le soir même échappé des bras de sa nourrice afin de gagner l'appartement familial, et l'ignoble requin chicagoan, en dépit du peu d'affection qui le liait au gamin, devait bien avouer éprouver une certaine quiétude lorsqu'il lui arrivait de songer aux malheureux qui jamais plus sur leurs petits n'auraient la chance de poser les yeux, tandis que le sien lézardait à ses pieds, les joues empourprées de vie. Écrasant son mégot dans le cendrier le plus proche, le monstre se lève lourdement et enjambe négligemment le gosse.

Tu devrais sortir un peu. Prendre l'air. Viens avec moi si tu veux.

Trop peu habitué à ce que son oncle directement s'adresse à lui, il faut quelques perplexes secondes à l'enfant plongé dans sa lecture pour se sentir concerné par la voix grondante du loup et se deviner être l'improbable destinataire d'une soudaine considération de sa part. C'est que les deux hommes, en dépit de leur proximité à la fois généalogique et géographique, n'avaient jamais ni l'usage, ni l'envie de converser très souvent, et ne se connaissaient qu'en surface, l'un pour avoir vu grandir l'autre, et l'autre pour avoir grandi en présence de l'un. Leurs quelques rarissimes et superficiels rapports consistaient à évoluer en silence au cœur d'une même pièce et à coudoyer un même homme, fraternel de l'un et paternel de l'autre, mais dont l'absence prolongée, ces temps derniers, instaurait au sein du foyer familial un silence plombant, un malaise palpable. Chacun aurait souhaité, pourtant, éprouver envers l'autre une violente passion, que cette ardeur tire son origine d'une haine viscérale ou d'une profonde affection, peu leur importait tant qu'elle parvenait à arracher à leurs cœurs une quelconque réaction. Mais ils avaient beau s'épuiser à creuser toujours plus profond dans les abysses cérulescentes de l'autre, ils n'y décelaient jamais ni tendresse, ni hostilité, rien de plus qu'une glaciale et sempiternelle indifférence, peut-être teintée de crainte, chez le petit, ou de mépris du côté de l'oncle, mais à une quantité si faible qu'elle semblait se noyer dans l'immensité de leur désintérêt commun.

Parce qu'il était de nature docile, le garçon avait fini par arracher ses yeux de son livre et obtempérer avec le flegme représentatif de la jeunesse et des temps mornes, et comme il s'attardait dans le vestibule, les bras encombrés par le livre qu'il ne semblait décidément pas enclin à laisser à l'appartement, son oncle, irrité, avait fini par l'aider à enfiler son manteau comme on habille un jeune prince, davantage pour le presser que par réel désir de le materner, néanmoins. L'air du soir mordait déjà leurs joues tandis qu'ils s'engageaient dans les rues sinistres et désertiques de south side, mais il n'était pas encore l'heure pour la nuit de plonger la ville dans son auguste noirceur, et la froide clarté de ce début de soirée laissait entrevoir un ciel encore bleu que des nuages grisâtres tentaient d'étouffer. Au coin de la rue, quelques hommes appuyés contre une voiture à demi garée sur le trottoir les attendaient en fumant silencieusement, et à leur approche, le moteur du bolide s'était mit à vrombir. Après s'être échangés quelques poignées de main et avoir complimenté la bonne mine du petit, ils prennent finalement place au sein du véhicule, les deux Pimkins coude à coude, sur la banquette arrière.

Bien que la route qui menait les faucheurs au domicile de la damnée était courte, sitôt assis, le môme avait replongé le nez dans son maudit bouquin. Mais le loup, curieux, ayant jeté un œil par-dessus l'épaule de son neveu et n'ayant pas pu comprendre un seul des termes scientifiques employé dans la phrase qu'il avait furtivement dérobé, avait lancé, par frustration: Avant d'apprendre à lire les étoiles, tu devrais peut-être ouvrir un livre d'Histoire ou de Maths, ça te sera plus utile. Alors, le gamin, vexé, avait rapproché le livre de son visage et collé son dos contre la portière de façon à empêcher son oncle d'en lire davantage, et l'immuable silence entre les deux hommes s'était brusquement rétabli.

Il semble déjà regretter la décision d'avoir suivi son oncle, lorsque le véhicule s'arrête au pied d'un vieil immeuble, à l'autre bout de south side. S'il savait pertinemment ce qu'il se tramait, ou s'il pouvait du moins anticiper sans faute le rixe qui menaçait de brusquer l'apparente tranquillité de ce bâtiment, il s'étonnait autant qu'il n'était soulagé de constater que les hommes de ses aînés n'aient pas jugé utile de déloger l'artillerie lourde et n'arborent à leurs ceintures rien de plus gros, ni de plus dévastateur, que leurs inséparables glocks. Certain de n'être pas en train d'accompagner les bouchers à l'abattoir, l'idée de déranger untel en son logis, qui plus est à l'heure de l'apéritif, lui déplaisait néanmoins. Je vais rester ici... Qu'il bougonne, une fois dans le hall d'entrée, en grimpant quelques marches pour s'asseoir au pied de l'escalier. Puis il rouvre son livre et, collant son front contre les barreaux de la rampe, plonge une fois encore dans sa lecture. En l'enjambant sans plus lui adresser un regard, l'oncle terrible lui répond à peine, et déjà il s'élance dans les escaliers, grimpant les marches quatre à quatre avec la grâce et l'assurance de l'habitude, pour finalement atteindre la porte de la malheureuse individualiste. Par courtoisie, et parce qu'il n'était pas encore pleinement certain de la justesse de ses accusations, il sonne et, lorsque la porte s'ouvre sur le candide minois de sa tendre, lui adresse sournoisement son plus large sourire.

Bonsoir, Mademoiselle Srzenski, vous permettez..?

Sans attendre un seul instant la réponse de la muse, ils se permettent, les cabots du diable, s'engouffrent dans l'appartement et enquêtent, inspectent, fouillent, retournent les lieux comme de vulgaires mâtins qui par leur flair pistent la proie exhalant malgré elle le parfum de l'angoisse, la fragrance de l'adrénaline, que même l'arôme épicé d'un délicieux plat mijotant sur le gaz ne parvient à couvrir. A voix basse, l'alpha de la meute lance quelques directives aux subalternes qui se dispersent dans le petit appartement, puis reporte son attention sur sa tendre compagnie. Parce qu'il appréciait le culot de la demoiselle autant qu'il ne s'en méfiait, la sachant, depuis les prémices de leur accointance, disposée à trahir, et livrer frères et alliés au ventre de l'ennemi lorsqu'il y va de son propre profit, il refusait pour l'heure la véracité des accusations portées à son encontre et préférait considérer son apparente inquiétude comme le résultat de la soudaineté de sa venue, non comme une réelle preuve de sa culpabilité.

J'ai reçu quelques fâcheux échos à votre sujet, je viens simplement m'assurer que ce ne sont que des médisances, auquel cas je vous présente d'avance mes plus plates excuses. N'ayez aucune d'inquiétude, ce ne sera pas long.

Et en parlant, il referme sur celles de sa tendre l'ardente geôle de ses mains.

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MessageSujet: Re: twisted nerves △ (murphy)   twisted nerves △ (murphy) EmptyMer 9 Nov - 16:37
twisted nerves
joseph-isaac pimkins & murphy srzenski

L’huile crépita dans la poêle à la chaleur du gaz, prête à faire rissoler des roulades de bœuf. La cuisine s’emplit des odeurs d’épices et de viande, tandis que les zrazy wołowe mijotaient tranquillement sur le feu. En une recette, l’habitacle fut empli des saveurs de sa Pologne natale – jamais bien loin dans les tréfonds de son accent et de ses coutumes. D’un gabarit relativement maigre, si ce n’était frêle, l’éperdue Murphy possédait pourtant une appétit aussi vorace qu’un ogre – en déplaise notamment aux pauvres chasseurs gaia qui s’évertuaient à ramener de la nourriture qu’elle pouvait engloutir à elle seule telle une gloutonne. Un aspect bien nouveau dans sa vie, comme tant d’autres, depuis qu’elle s’était défaite de l’emprise du plus grand démon de son monde. Délestée également de sa dépendance aux substances illicites, elle compensait désormais ce manque dans la nicotine et l’alcool, mais bien heureusement également dans la nourriture. Cela étant, rien n’allait jamais bien normalement dans ce pauvre appartement des abîmes de South Side – aussi l’âme éreintée suppliait-elle à la délivrance. Délaissant la cuisson de son repas un instant pour les tréfonds de sa salle de bain, l’alchimiste laissa place à la partie la plus misérable d’elle-même, cette espèce de pantin désarticulé esclave de ses pulsions sanguinaires. Bien plus qu’une mauvaise habitude ou d’un trouble du comportement, il s’agissait du démon primaire de sa piètre existence engendré par le chaos d’une relation malsaine et brutale. Zerekh avait laissé sa trace, son héritage, dans le sang de sa compagne. Souffrant de dissociation de la réalité, un pan entier de sa normativité s’était égaré dans la mort de l’époux violent. Murphy avançait pour un plaisir coupable, celui d’engendrer les maux les plus terribles à sa chair et à son âme. Alors que la lame pourfendit sa peau de marbre, et que doucement, l’effluve d’un bien-être se dilua dans ses veines, cette accalmie aussi sournoise fut-elle s’envola presque instantanément. L’horripilant bruit de la sonnette raisonna dans l’habitacle d’un ton strident et annonciateur de mauvaise augure.

Un semblant de pansement hâtivement déposé sur son bras, Murphy se dépêcha non sans crainte d’aller jeter un coup d’œil au judas de sa porte d’entrée. Elle ne laissait entrer si peu de personne dans sa vie intime que peu, pour ne pas dire aucun, ne connaissait son adresse ; si bien qu’à chaque fois qu’on toquait ou sonnait chez elle, elle craignait le pire. Une paranoïa psychotique qui n’allait pas en s’améliorant depuis les dernières descentes de flics dans son immeuble, sans compter ceux ayant emporté les pauvres bougres du même pallier qu’elle. Une inquiétude non sans fondement, quand le visage de son patron s’imposa à elle dans toute la menace que sa simple présence représentait. Merde. Le semblant d’apaisement retrouvé dans la scarification semblait déjà bien loin lorsqu’elle ouvrit la porte à la cohorte du monstre.

Non, je ne le permets pas. Je ne te permets pas, loup des basfonds de Chicago, de venir bafouer mon intimité. La marmaille du grand manitou n’attendait guère une réponse, et déjà s’engouffrait-elle dans le piètre appartement dans un sillon de tabac froid et de goudron. D’une mimique lasse, Murphy accompagna cette entrée fracassante d’un geste de la main, comme pour leur donner une futile permission d’entrée qu’ils n’auraient jamais attendu. « Presque si gentiment demandé … » Sa demeure avait tant connu de vices et de violence, que la voir ainsi dépouillée sans ménagement ne lui faisait que peu de considération. Si d’apparence nonchalante par sa flegme légendaire, l’alchimiste des rues n’en menait pas large, pertinemment consciente que l’imposante figure à ses côtés possédait ce sixième sens capable de lui faire ressentir ce qu’elle était pourtant en mesure de refouler au commun des mortels. Une profonde inquiétude viscérale s’immisça si profondément dans ses entrailles, qu’elle aurait pu en vomir. De tout danger, il n’y en avait que deux, de nature humaine, capable de la faire tressaillir sur son piédestal d’une pathologie psychique instable. Elle en avait résolu un, du moins pensait-elle, car le fantôme de son défunt époux n’avait de cesse de la hanter dans ses pas. Seule grande naïveté de sa misérable existence, que de penser se débarrasser de tant d’années de captivités passionnément détestables en un claquement de doigts. Le second se tenait présentement à côté d’elle, dans toute cette splendeur si caractéristique du diable de South Side. Quelque part, Joseph-Isaac Pimkins était la version dangereusement améliorée de Zerekh ; et la veuve éplorée avait laissé entrer dans son existence un nouvel avenant à sa folie naissante. Digne soldate de cette misérable loi du plus fort, Murphy avait abandonné par trahison quiétude et famille pour se camoufler dans les tentacules venimeux les plus puissants qu’elle ait trouvé – tu parles d’un instinct de survie, passer du choléra pour la peste.

À défaut de feu-son mari, la belle éperdue s’était enlisée dans une double-vie particulièrement risquée – par passion, par volonté de puissance, ou par nécessaire défi. « Que me vaut l’honneur d’une visite du grand Pimkins ? » Double-vie menée sous la défiance de cette figure dont même les plus esseulés se risqueraient peu de fâcher. La trafiquante connaissait les risques, ainsi allait le cheminement de sa vie depuis ses plus jeunes années. Malgré une docilité apprise par les coups de famine dans une Pologne lointaine, et par les coups de rage dans une Amérique corrompue si désespérément proche ; la marginale avait ressenti le besoin de préserver bien plus de libertés si tôt l’infâme goujat déchu de ses privilèges du mariage. Alors même qu’il lui donnait la raison de sa venue, Murphy savait pourquoi il avait fait le déplacement de lui-même, et presque ce qui l’attendait quand le loup de la mafia découvrirait que ces soi-disantes accusations étaient fondées. Fâcheux échos, cette poignée de lettres raisonnait chaotiquement dans sa matière grise – ainsi l’avait-on dénoncé, ainsi allait la vie.

À mille lieux de son appartement saccagé de toute part, et pourtant les pieds solidement ancré dans ce sol miteux, le besoin de nicotine s’imposa à elle d’une allure pressante, contractant ses nerfs et ses poumons dans l’attente d’une délivrance empoisonnée. Pourtant, l’imposante main du prédateur s’enferma sur la sienne sitôt qu’elle attrapa le tube cancérigène délaissé quelques instants plus tôt dans le cendrier, et la cigarette s’écrasa mollement entre ses pieds pour s’éteindre définitivement dans la chute de ses cendres. Déjà, Murphy entendait ce cliquetis si familier, ce bruit si caractéristique des tintements de verres s’entrechoquant. « Je suppose que vous ne me donnerez aucun nom, qu’importe la manière dont je le demande. » À supposer qu’il y en ait véritablement, des noms. Par une simple méfiance à son égard, Pimkins aurait pu tout simplement soumettre l’hypothèse qu’on l’ait balancée, simplement pour jauger sa réaction. Consciente de la délicate situation s’enfermant doucement sur elle dans un étau de fer, la chimiste ne démontra pour autant aucun signe parasitant la tonalité de sa voix. Si le grand loup pouvait s’imaginer les trépas de son âme par son simple regard, elle ne comptait pas se laisser abattre si facilement. Un soupire pointa entre ses lippes vermeilles, il y avait pourtant tant de personnes susceptibles de vouloir sa disparition que la menace sous-entendue possédait un écho bien consistant. « Vous semblez bien subordonné à de soi-disant échos. » Déjà, les muscles qui se contractaient face à l’affront. Et les veines qui palpitaient d’une adrénaline bousillée.

Il était presque certain que les sous-fifres ne trouveraient par l’artillerie la plus lourde, dans la mesure où les produits liquides chimiques les plus instables et dangereux, notamment ceux lui ayant servi à fabriquer les bombes dont Duncan s’était servi pour faire exploser la prison, reposaient tranquillement aux yeux de tous. Pour les découvrir, il faudrait que ces pauvres hommes vident un à un le contenu de ses produits ménagers – ces bouteilles tant anodines présentes dans chaque demeure. Encore fallait-il que le grand Pimkins soupçonnât sa captive d’être à l’origine d’un tel désastre de la ville, ce qui était pratiquement impossible. En revanche, il leur suffisait de déplacer une latte de parquet de sa chambre ou d’ouvrir sa grande armoire au bois vieilli pour mettre la main sur … tout. Son matériel, ses produits à l’état brut, le fruit de ses matières premières transformées et revendues sur le marché noir – de la simple drogue de synthèse aux poisons mortels. Si bien, que les découvertes ne tardèrent pas à surgir de la poussière, comme le prouva le premier sbire à revenir dans leur champ de vision.

Murphy aurait pu défaillir tant de fois, dans ces quelques minutes suspendues à un engrenage qu’elle ne maîtrisait plus. Elle aurait pu, si la poigne du Diable ne la maintenait pas fermement, et si elle avait abandonné toute dignité. Cette même dignité qui lui faisait survoler ces quelques premiers paquets de drogue d’un regard de bronze qui se voulait désespérément neutre. « C’est pour ma consommation personnelle. » La justification fusa, presque trop naturellement, avant même qu’une question ne soit posée. « Une activité détente, vous voyez. Si même ça, c’est devenu un crime à votre encontre … » Un haussement d’épaules accompagna sa déclaration, pour peu que ses articulations aient craqué tant la crispation de sa matière grise était puissante. Ses neurones s’affolaient en tous sens, cherchant le meilleur plan de défense. La belle égarée ne consommait plus ce genre de substances à des fins personnelles, en dépit de ses activités notoires. Si la première cure de désintoxication à laquelle elle s’était essayée avait été connue de tous en raison de son échec cuisant, la deuxième s’était faite dans le secret le plus total avant même son entrée dans le réseau des frères Pimkins – avant qu’elle ne perde son enfant aussi, ou qu’elle décide d’assassiner l’homme dont elle était éperdument amoureuse. Peut-être avait-elle une chance de tromper la vigilance de grand manitou, aussi infime fût-elle.

Alors, l’océan fatigué de son regard se posa sur celui, flamboyant, de son patron.
Prête à l’assaut, aussi terrible serait-il.
Derrière eux, une odeur de brûlé leur signifia que le repas, quant à lui, avait déjà rendu l’âme.

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