S'inscrire au DARWIN'S GAME, c'est montrer de quoi nous sommes capables et prouver que nous sommes l'avenir. Une seule regle : survivre. A partir de maintenant, c'est chacun pour soi. Nous devons oublier qui sont nos freres, nos femmes, nos amis, parce qu'aujourd'hui ils sont nos ennemis. Tuer ou etre tue est notre seule motivation. Le jeu debute.
Sujet: until death do us apart (doriani) Ven 12 Aoû - 22:28
until death do us apart
Le diable se croit dieu de la foudre. Il fend le ciel comme un éclair mortel, les doux nuages défilant au dessus de ses épaules carrées, le soleil baignant l'horizon d'une palette de pastel dans son dos, la mélodie du vent chantant à ses oreilles les notes de la vitesse et de interprétable. Il croit contrôler les éléments. Enivré de la sensation merveilleuse que procure les premières minutes libératrices suivant l'entrée dans le monde pixelisé, Déimos ne répond plus à aucune lois, ni bienséance ni gravité ne sauraient lui intimer de calmer ses ardeurs de bête assoiffée. Le temps lui-même semble s'être rangé de son côté en lui présentant sur plateau d'argent la tête angélique de l'astre lunaire qui se profile déjà sur le dôme stellaire constellé d'étoiles incandescentes. Le sablier accélère rien que pour contenter son amour de loup-garou, cet attrait pour la nuit profonde, le pouvoir de l'obscurité et l'intime vérité qui se révèle avec le jais des galaxies. Tout se cache et se révèle en un instant au cours de ce ballet de lumières du crépuscule. Tout est et disparaît. Les âmes se révèlent en se croyant à l'abris des regards étrangers, mais c'est sans compter le chasseur au yeux armés qui transperce l'ombre pour dénicher les corps à faire tomber. L'ange passe. Silhouette svelte à peine perceptible, plaquée contre les murs de la cité brisée comme le tableau d'un autre temps. A l'angle d'une avenue qui n'est plus, Déimos freine son pas pour observer l'innocente proie dans toute sa candeur d’ignorante. Trop de distance entre leurs deux regards l'empêche de discerner plus qu'une ombre découpée sur le blanc salle du building, mais il se délecte tout de même de ces mouvements simples et gracieux qui ne font que poser sur la langue du prédateur les saveurs de l'inoffensive. Doucement, avec une lenteur calculée, Déimos sort de l'ombre, une de ses faucilles jumelles entre les doigts qu'il laisse langoureusement creuser la pierre d'un mur à proximité. L'affreux crissement scinde l'atmosphère nocturne en deux, éclatant le silence en mille éclats. Trois corneilles défigurées s'envolent dans un croisement funeste. La faucheuse a choisie sa victime.