cornamenta. it's too late to apologize.

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cornamenta & persephone

Tes yeux s’étaient ouverts brusquement et tu t’étais retrouvé dans le calme de ta chambre en un instant. Tu ne te sentais pas très bien et ton premier réflexe fut de te précipiter vers la salle de bain de crainte de vider des boyaux. Fort heureusement, ton corps t’épargnas ce désagrément et il ne restait donc qu’à attendre jusqu’à ce que tu sois réhabituée à ton environnement. Le passage du jeu à la vie réelle te faisait toujours étrange, malgré que tu le faisais de plus en plus. Toujours assise devant ta toilette, tu soupiras un bon coup. Ta tête te donnait l’impression d’être dans un étau ce qui ne t’aidait nullement à réfléchir. Après tout, deux options s’offraient présentement à toi : aller t’étaler dans ton lit pour dormir un bon coup (ce qui te permettrait éventuellement d’être en forme pour le travail) ou bien te reconnecter. Choisir était plus dur que tu ne le pensais, comme si ta logique se trouvait confrontée à une envie beaucoup plus pressante. Envie qui triompha finalement alors que tu te relevais. Tu te permis un bref passage devant le miroir pour jeter un oeil à ton tatouage qui tout aussi mal que le reste de ton corps. Tu te sentais définitivement dans un sale état, ton corps protestait comme il le pouvait face à ce traitement. Rien de cela ne t’empêcha pas de retourner à ton ordinateur sans même y penser plus que nécessaire.
Quelques instants plus tard tu te retrouvais exactement là où on t’avait pris une vie. Là où ce retour sur les lieux du crimes t’aurait grandement perturbé quelques semaines plus tôt, ça ne te gênait pas plus que ça à cet instant précis. Il fallait dire que les circonstances étaient bien particulières cette fois, ce n’était pas un ennemi qui t’avais poussé dans les bras de la déconnexion, mais bien une autre GAIA. Situation particulière, un brin décourageante. Après tout, voir le compteur de tes vies baisser n’était jamais un plaisir et le mal de tête à la suite du coup de bâton surprise promettait de t’accabler pendant un certain moment.

Maintenant reconnectée, tu entrepris de te diriger vers le QG de ton équipe. Ça te semblait être la meilleure décision, tu retournerait à ta place dans l’infirmerie et tu pourrais sans doute trouver Cornamenta. Cette dernière étant responsable de ta mort, il te semblait logique d’essayer de la retrouver. Tu ne voulais pas le faire pour assouvir une quelconque envie de vengeance, mais bien pour la rassurer à ce niveau-là. Tu n’étais pas de ceux qui jouaient aux jeux pour prendre la vie des autres, bien au contraire. Alors tu n’allais certainement pas chercher à te venger, même si tu comptais tout de même lui rappeler de faire attention (tout en te tenant à distance cette fois). Il te restait néanmoins à la trouver et tu pus remercier la chance de voir rapidement une tête familière apparaitre un peu plus loin. « Cornamenta ! » Contente de la retrouver, mais surtout contente d’être suffisamment loin pour ne pas te prendre le bâton cette fois.

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Regardant l'endroit où était Persephone il y a de cela quelque instant, Cornamanta ne parvint pas à croire ce qui vient d'arriver. Elle a tué son amie, sans le vouloir, après que cette dernière lui ait faire faire le saut. D'un coup de bâton un peu trop bien placé, elle l'a vu faire le saut et puis disparaître en pixels. Elle a été tout aussi étonnée qu'elle mais sûrement bien plus désolée. Elle est un peu trop sur les nerfs parfois quand elle est connectée, ne voulant pas perdre de vie, ou affronter des joueurs. Là, elle vient de faire une très grosse connerie. Elle se frappe le front sans trop y penser, et piétine sur place tout en regardant l'endroit où la jeune femme était il n'y a pas très longtemps. Elle attend de voir si elle ne va pas réapparaître, c'est une erreur, peut-être que le jeu le sait et qu'il va faire comme si ce n'était pas arrivé. Ça ne semble pas être le cas. Rien ne se remplit. Elle soupire, se mordille une lèvre tout en se demandant quoi faire. Elle sait juste qu'elle se sent mal et qu'elle espère qu'elle ne va pas avoir trop de problème. Elle ne pense pas s'en tirer sans rien du tout, c'est plutôt grave en réalité. Elle a tué une membre de son équipe. Ce n'est pas rien.

Elle bouge finalement, se disant que d'aller demander conseil à d'autres joueurs est la meilleure des idées. Elle retourne donc vers le quartier des Gaia, ne sachant pas trop comment amener le sujet à la première personne qu'elle va rencontrer. Elle ne trouve pas que cela est un sujet très simple, elle a l'impression de ne pas avoir respecté plusieurs lois et qu'elle vient de commettre un crime. Alors qu'elle est presque arrivée, sans n'avoir croisé personne, elle entend son nom. Elle se retourne et c'est justement Persephone qui vient de la nommer. Elle crie de joie, et ne tarde pas à se jetter dans ses bras, sans penser que la jeune femme ne voudrait peut-être pas d'elle après avoir perdu une vie par sa faute. – J'suis désolée ! Elle a envie de pleurer, cela s'entend. Elle la regarde, penaude, se mordillant l'intérieur de la joue. – J'imagine que tu peux me tuer... Pour se faire complètement pardonner. Une sorte d'échange, de retour du bâton justement. Elle s'éloigne et ferme les yeux, attendant que la jeune femme veuille prendre sa revanche. Si cela avait été le contraire, elle n'aurait pas cherché à se venger. Un accident, cela arrive à tout le monde. Même un aussi malheureux que lui. Elle tend son bâton et ferme les yeux, attendant la sentence de la jeune femme. Elle n'est pas vraiment prête à en perdre une, mais elle se dit que c'est la seule chose à faire pour se faire pardonner un peu.

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Te reconnecter après une mort te laissait toujours une drôle de sensation, comme si ton corps te reprochait cette épreuve que tu lui imposait. Ça ne t’empêchait pas de le faire et une fois dans le jeu tu oubliais rapidement tes douleurs ne serait-ce qu’en raison de l’adrénaline qui s’installait confortablement dans ton esprit. Peut-être était-ce cette sensation qui te poussait à te reconnecter encore et encore… Qui pouvait vraiment le savoir au fond. Tu ne t’en étais pas souciée davantage, préférant prendre la direction du quartier général des Gaia. C’était un réflexe, une habitude qui n’était pas si loin de celle qui te poussait au travail à tous les jours, mais c’était aussi conscient puisque tu cherchais également à retrouver Cornamenta, la responsable de cette mort subite et un brin stupide. Cet objectif fut rapidement remplie puisque tu la retrouvas non loin de l’entrée du QG. Sa réaction te surprit alors qu’elle se dirige vers toi pour se jeter dans tes bras. Médusée, tu mis un moment avant de réagir, avant de finalement la serrer légèrement. Il était vrai que tu n’avais pas spécialement envie de te retrouver si près d’elle de peur de mourir accidentellement encore une fois, mais tu ne la rejetas pas pour autant. Il te suffit d’entendre le timbre de sa voix pour confirmer l’hypothèse évidente qu’elle culpabilisait à l’idée de t’avoir arracher une vie. Tu hochas légèrement la tête, forçant un sourire rassurant sur tes lèvres. « Je sais t’inquiètes. » Des mots légers que tu t’efforças de penser. Ce n’était pas que tu lui en voulais vraiment ou quoi que ce soit, seulement, il était aussi difficile d’effacer complètement ce qui s’était passé.
Tu ne comptais pourtant pas t’étendre davantage sur la question, jugeant l’affaire close. Ce n’est pourtant pas le cas de ton amie qui te fit alors une proposition des plus étranges. D’autant plus surprise, tu la regardas avec des grands yeux pendant un long moment. « Quoi ? » fut tout ce que tu arrivas à marmonner sous l’effet de la surprise. La tuer ? Pourquoi voudrais-tu faire une chose pareille ? Tu la regardas donc s’éloigner, comme si elle se préparait à affronter la mort. Peut-être que certaines personnes auraient opté pour la vengeance, une sorte de retour du balancier, mais tu n’en fais pas partie. Prendre volontairement une vie était bien au-dessus de tes forces de toute façon. Tu t’approches néanmoins pour prendre le bâton qu’elle te tendait avant de te servir de ta main libre pour lui asséner une petite tape sur la tête. « Non, mais ça va pas ? Ne propose pas aux gens de te tuer comme ça. » Des plans pour que son nombre de vies baisse drastiquement. « Je ne vais pas te tuer franchement, par contre je garde le bâton ça me semble plus sécuritaire. » Il n’y avait pas de raison que tu la surprennes à nouveau, mais l’incident t’intimait à faire preuve d’un peu plus de prudence. Une vie perdue te suffisait amplement.

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C'est trop tôt. C'est ce qu'elle se dit, lorsque la jeune femme ne la serre pas contre elle. Au moment où elle compte lâcher Perserphone, cette dernière réagit, la serrant aussi. Cornamenta soupire, contente que la jeune femme l'accepte encore, bien qu'elle aurait compris une gifle ou bien être repoussée. Prête à tour pour que cet malencontreux (et impardonnable) événement puisse être pardonné, elle fait une drôle de proposition avec laquelle la brune n'est pas vraiment d'accord. – J'juste ceux que j'tue sans le vouloir... Elle ne va pas le dire à tout le monde, elle n'est pas si stupide que ça. Elle espère ne pas tuer trop de personnes par accident, elle espère ne pas avoir à tuer encore une fois tout simplement. Ne pas rencontrer d'autres joueurs avides de sang et ne pas à avoir besoin de lutter pour ne pas perdre une vie. Ce qui est plutôt impossible, à moins qu'elle ne reste à se terrer dans le quartier, échappant de cette manière à ses responsabilités. Ce qui ferait des connexions plutôt ennuyeuses. Elle lui donne son bâton, ne voulant pas en prendre une autre par inadvertance à la jeune femme. – Tu m'en veux ? Ça semble être le cas, elle la sent un peu froide. Elle peut comprendre, mais autant qu'elle lui dise directement.

Le sujet n'est pas terminé, elle ne peut pas, pas tant qu'elle n'a pas pu fait quelque chose pour Persephone. – J'fais quoi pour me faire pardonner ? Car ça lui semble plutôt être improbable que la jeune femme ne veuille rien en échange. Lui rapporter un ou deux animaux ? Des burgers gratuits ? Lui faire des tresses ? Elle ne peut pas dire. Dans tous les cas, c'est impardonnable de sa part. Et dire qu'elle s'est jetée dans ses bras ! Elle comprend un peu mieux pourquoi elle a pris du temps. Pourquoi n'y a-t-elle pas pensé avant ? Parce que penser ensuite c'est ce qu'elle fait de mieux, et ce n'est pas du tout pratique. – J'vais essayer de plus recommencer. dit-elle, piteuse. Rien de très prometteur. Elle n'arrive pas à se contrôler dans le présent, alors réussir à le faire dans le futur est plutôt compliqué. Ce n'est pas non plus comme si elle avait prévu que cela arrive, pas du tout. – Tu voulais me voir ? avant qu'elle lui enlève une vie, elle devait bien vouloir lui parler d'un sujet ou d'un autre. À moins qu'elle ne soit passée à côté par hasard, vouloir la saluer et puis oups, une vie en moins.

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Retrouver Cornamenta aussi rapidement était une bonne chose, l’entendre te proposer de lui prendre une précieuse vie l’était nettement moins. Tu avais été surprise par cette suggestion que tu ne pouvais évidemment pas accepter. Après ta réaction, elle précisa que ce n’était quelque chose qu’elle n’évoquait que pour ceux qu’elle tuait accidentellement. C’était nettement mieux que la première hypothèse qui t’étais venue, hypothèse complètement idiote quand tu y repensais. « Je pense que tu ferais mieux de ne pas le proposer du tout. » Enfin, après elle faisait ce qu’elle voulait, mais tu risquais fort bien de t’inquiéter pour elle à l’idée qu’une telle proposition soit faite à nouveau. Tu savais que beaucoup de joueurs étaient imprévisibles à ce niveau-là. Tu avais appris que dans ce jeu, faire confiance n’était pas la meilleure idée. Tu pus souffler à nouveau lorsque le bâton fut entre tes mains. Au moins de cette façon tu ne risquais pas de perdre une vie à nouveau. Cornamenta te surprit encore une fois alors qu’elle te demanda si tu lui en voulais. « Non… enfin peut-être un peu. » Ne serait-ce que pour la migraine que tu avais eu après ta déconnexion. C’était un peu difficile à dire, parce qu’en soit, tu ne voulais pas lui en vouloir, mais c’était plus fort que toi. Il y avait cette émotion qui gardait un peu de terrain, même si c’était minime. « Ça va me passer t’en fais pas. » Tu l’espérais du moins, ça ne servait à rien de lui en vouloir. Puis de toute façon, il semblait que tu n’aurais pas le choix de ne pas lui en vouloir bien longtemps puisque ton amie était visiblement déterminée à se faire pardonner d’une façon ou d’une autre. Tu n’avais pas réfléchi à la chose et tu te retrouvais donc sans réponse à lui offrir. « Je sais pas, on va commencer par rentrer en un morceau. » Tu pourrais réfléchir en paix une fois que vous seriez en sécurité dans le quartier général des GAIA. Après tout vous pourriez laisser le bâton un peu plus loin et discuter normalement. Cornamenta te tira de tes pensées en te disant qu’elle allait faire plus attention. Tu appréciais qu’elle le dise, bien que douter aurait été une meilleure réaction. « C’est l’important. » Tu le pensais, après tout, tu étais de ceux qui accordaient de l’importance à l’intention. Si elle essayait de bien faire, c’était déjà un pas de plus dans la bonne direction. Puis bon tu ne pouvais pas non plus lui demander plus, c’était un accident. « Euh non, je sortais cueillir des plantes et je t’ai croisé. » Et la suite vous la connaissiez. « Tu faisais quoi toi ? » C’était un hasard que vous vous soyez croisé, tu espérais tut de même ne pas l’avoir déranger dans quelque chose d’important en la surprenant.

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Persephone semble vraiment y tenir, alors, Cornemanta opine de la tête. Elle ne va plus offrir du tout de prendre une de ses vies si elle en prend une une à quelqu'un d'autre par exemple. C'est logique, mais pas aussi juste. Il est vrai qu'ici, être juste, ce n'est pas le plus important. La brune lui en veut un peu. Elle fait une moue chagrinée, bien qu'elle comprenne. Dix vies ça semble être beaucoup et très peu. – J'pourrais te cuisiner quelque chose... Elle n'est pas mauvaise, ni la plus douée en cuisine. C'est plutôt aléatoire, dans ce domaine, elle est plutôt à peu près comme la plupart des personnes qu'elle connaît. Elle a surtout des problèmes de concentration quand une recette est longue et de souvenirs. A-t-elle mis cet ingrédient ? Au fil du temps, elle a développé des méthodes pour ne plus avoir à se poser cette question. En voyant les arbres autour d'elles, elle se dit que son idée est plutôt irréalisable. – J'pense pas qu'il y ait tout ce que je veux ici. Elle fronce des sourcils. Chez elle non plus, car financièrement parlant ce n'était pas la joie, mais si cela pouvait encore plus atténuer ce que ressentait la jeune femme envers elle, elle pourrait faire quelques dépenses. Elle secoue la tête. – Tant pis... tu me diras quand tu auras une idée. Elle ne va pas lui faire quelque chose seulement avec la moitié des ingrédients. Elle veut s'excuser correctement, pas à moitié peu importe comment. Tout va dépendre de ce qu'elle va prendre comme décision.

Elles continuent le chemin en direction du quartier des Gaia. Cueillir des plantes. Elle n'y pense jamais, sûrement parce qu'elle ne se souvient jamais de quelle plante est bonne et de quelle plante est mauvaise. – J'me baladais. En fait, elle avait déjà oublié ce qu'elle faisait. Elle espère que ce n'était pas une mission. Elle a eu un peu de trop de façons de perdre sa concentration, trop de distractions. Déjà qu'il ne lui fallait pas grand-chose, toute cette histoire avec Persephone lui amenait une meilleure raison que d'habitude d'avoir oublié. Elle est presque sûre que presque tout le monde aurait oublié s'il avait été dans sa situation. Elle a bien le droit de son convaincre que pour une fois, elle a une excuse, pour faire changement de toutes les autres fois. – Tu as eu le temps de cueillir des plantes au moins ? Sinon, sa balade n'aurait vraiment servie à rien. Autant mourir avec quelques plantes en stock.

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Voir Cornamenta opiner à ta forte suggestion de ne plus offrir ses vies en guise de réparation lorsqu’elle tuait quelqu’un accidentellement te rassura. Ce n’était pas parce qu’une partie de toi lui en voulait pour la vie qu’elle t’avait dérober que tu voulais qu’elle perde les siennes de cette façon. Tu ne considérais pas vraiment la vengeance comme une bonne solution, ce n’était pas comme si ça pouvait apaiser le léger sentiment de reproche qui t’habitait. Tu relevas légèrement la tête en l’entendant faire une nouvelle proposition : te cuisiner quelque chose. Voilà une proposition alléchante, bien qu’il fallait admettre que tu aurais plutôt besoin de quelqu’un qui s’occupait de toi de cette façon hors du jeu. Dans le jeu, tu mangeais peu, que lorsque c’était absolument nécessaire. Le reste du temps, l’atmosphère de ce monde et l’anxiété qui t’habitait constamment suffisait à taire la faim la grande majorité du temps. En revanche, chez toi tu avais besoin de manger, parce que tes horaires de travail accaparaient la grande majorité de ton temps et tu n’avais que très rarement la foi de préparer quelque chose. Cornamenta interrompit néanmoins ta réflexion lorsqu’elle souligna qui lui manquait sans doute des ingrédients. « Oh dommage. » Ça aurait été une bonne solution pourtant, ça t’aurait évité de trop réfléchir sur la question surtout. Tu te contentas d’hocher légèrement la tête à son autre commentaire avant de répondre : « D’accord, je trouverai bien. » En vrai, l’option de ne rien lui demander te plaisait bien davantage, mais si elle voulait se racheter tu te devais de lui offrir la chance de le faire.
Vos raisons pour être en dehors du QG était différent et tu souris lorsqu’elle parla de se balader. C’était quelque chose que tu évitais toi même de faire, trop effrayée à l’idée de perdre une vie (crainte qui s’était réalisée cette fois). À la question qu’elle te posait alors, tu haussas les épaules, incertaine de la réponse. « Pas trop je crois. » Tu ponctuas tes mots en vérifiant le contenu de ton sac. Quelques plantes, mais pas une quantité suffisante pour que tu aies pu prendre tout ce que tu voulais dans cette sortie. « Ce n’est pas très grave, il reste un stock suffisant à l’infirmerie… C’était juste histoire d’être préparée. » Parce que l’une de tes grandes craintes était de ne pas avoir le nécessaire pour soigner quelqu’un qui arriverait en mauvais état. Tu considérais que c’était une partie de ton devoir de médecin. « J’y retournerai une autre fois. Si tu veux, tu pourras m’accompagner. » Peut-être que ça suffirait pour qu’elle considère sa "dette" ainsi payée.

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Pas de perte de vie pour s'excuser. Même avec sa mauvaise mémoire Cornamenta devrait être capable d'y penser. À moins que cela sorte de manière impulsive comme cela vient de se passer avec la Gaia. M'enfin, il faut espérer que non, au cas où quelqu'un la prenne au sérieux. En attendant, elle cherche un moyen de se faire pardonner, ce qui fonctionne quelques secondes seulement. Par contre, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde (ici c'est impossible de toute façon), et elle peut voir la joie suivie de la déception sur le visage de son amie qui trouve cela dommage. Bien que ce ne soit pas de sa faute s'il n'y a pas de nourriture mexicaine dans le jeu, elle se sent coupable. Elle va ressentir cette impression encore durant un moment. Jusqu'à ce que ça sorte de son cerveau. Peu importe, elle ne veut pas que Persephone reste sur cette impression. – J'peux le faire chez toi. propose-t-elle. Elle ne veut pas la décevoir, ni louper une manière de se faire pardonner. À elle de décider, elle ne veut pas la forcer, ça peut être chez elle aussi. – Enfin... ça fonctionne ? Payer une dette d'ici à Chicago ? Ça ne reste que de la nourriture. Elle ne joue pas depuis assez longtemps pour savoir si c'est faisable ou pas. Peut-être que la jeune femme ne veut pas mélanger les deux, même si elles se connaissent d'avant le jeu. Laisser le jeu au jeu, et le réel au réel. Selon ce qu'elle a vu aux infos, ce qu'elle ne fait pas très souvent car il y a trop souvent des mauvaises nouvelles, il y en a beaucoup qui ont du mal à faire cette cassure.

Elle ramassait des plantes un peu plus tôt, juste au cas. Une proposition lui ait ensuite faite. Elle lui fit un grand sourire, hochant la tête. – Okay. Elle ne pense pas être d'une grande aide, elle n'ait pas très douée pour savoir quelle est la sorte de plantes, mais passer du temps avec la jeune femme ne la dérangerait pas.

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La mention de nourriture n’était évidemment pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Après tout, c’était une proposition alléchante dans tous les sens du terme. Bien sur, ce ne semblait pas possible et de toute façon dans le jeu ce n’était pas des plus utiles. Tu trouvais tout de même ça dommage ce que tu fis savoir sans grand espoir que ça ne change quoi que ce soit. Ce n’était très grave de toute façon, ce n’était pas comme si tu voulait nécessairement qu’elle te repaie la vie qu’elle t’avait arrachée. Ainsi, tu comptais terminer cette partie de la conversation sur ce point. Peut-être aurais-tu du insister sur le fait que ce n’était pas grave, que ça ne te dérangeait pas. Tu ne voulais pas non plus qu’elle se sente mal plus longtemps. Cornamenta te surprit alors en te proposant de le faire chez toi. Tu relevas la tête en sa direction, démontrant pleinement la surprise. Tu savais qu’elle parlait de ton chez toi hors du jeu ce qui aurait été assurément problématique si ce n’était du fait que vous vous connaissiez hors de cet univers. Elle posa alors la question qui était venue. Est-ce que ça faisait ? Tu n’en savais rien à vrai dire. Les conventions non-écrites de ce jeu ne te parlaient pas plus que ça. « J’imagine oui, je sais pas s’il y a des règles là-dessus… » Tu savais qu’il y avait des règles de protection entre les joueurs, mais ça ne s’appliquait pas vraiment à vous au final. « Enfin qu’importe, chez moi ça m’irait parfaitement. » C’était même ce que tu t’étais dit avec qu’elle ne le propose. Après tout, c’était une solution qui t’arrangeait beaucoup plus considérant que c’était dans la vraie vie que tu avais le plus besoin d’être nourrie.
Dans le jeu, tu avais d’autres besoins, notamment ceux soulevés par le rôle que tu occupais. C’était d’ailleurs pour cette raison que tu étais sortie avant de mourir et aussi ce pourquoi tu lui proposais alors de t’accompagner une autre fois. L’entendre accepter te fit bien plaisir, ce n’était pas difficile à admettre. « Génial, je te ferai signe quand les réserves seront un peu plus vides. » Ça ne servait pas à grand chose d’y retourner tout de suite, tu étais trop fatiguée de toute façon.

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