chasse au trésor.

czeslawa & purplehaze

Close your eyes, so many days go by. Trembling, crawling across my skin. Say goodbye, as we dance with the devil tonight. Don't you dare look at him in the eye, as we dance with the devil tonight. ✻✻✻ Tes doigts froissent encore le parchemin terne sur lequel sont tracés à l'encre fine les mots octopus nord-est. Planqués derrière les verres teintés, tes iris se fondent sur les lieux, coulent le long des corps qui peuplent le quartier général, et tandis que tu fourres le papier négligemment dans l'une de tes poches, tu avises ces gens, tes partenaires. Nul ne semble se soucier de toi, aussi te glisses-tu à l'extérieur de la bâtisse sans lever le moindre soupçon. Tu sais parfaitement ce qu'implique ce parchemin clandestin : le jeu est lancé - et tu n'ignores pas que tu ne seras guère la seule sur le coup. Tu revois encore ces immenses affiches placardées aux milles recoins de la Pieuvre Mélomane, annonçant les délices d'un trésor enfoui au cœur de la map, aussi n'avais-tu pas pris le temps d'hésiter lorsque tu avais reçu les premières instructions. Nord-est - tu sors la boussole planquée dans ta veste, et avises l'aiguille. Sans quitter l'instrument de tes opales hétérochromes, tu laisses glisser tes godasses sur le bitume de Darwin Harbor, progressant à tâtons pour ne laisser filer aucun détail. Chaque croisement est un potentiel pièce, une rencontre fortuite et passablement désagréable. Les doigts de ta main libre viennent caresser les lames de ton couteau papillon, dissimulé contre ta cuisse, sous le cuir de ta veste - et aussitôt que tes ongles raclent l'acier glacé, les autres poignards de ta collection te reviennent en mémoire, tous planqués dans les différentes coutures de ton équipement. Un sourire étire tes lèvres, et finalement tu te stoppes, offerte au découvert de la rue étrangement silencieuse. Sans plus d'indications, tu ne peux poursuivre ta quête au risque de t'en éloigner tragiquement, aussi préfères-tu patienter, profitant de cette attente pour fouiller de tes prunelles ardentes les alentours de ta position. Tu n'as aucun doute sur le fait que d'autres indices finiront pas te sauter aux yeux, aussi prends-tu ton mal en patience. Rien. Néant fatal qui s'offre à toi, pas le moindre soupçon d'indication. Tu relèves tes lunettes, offrant à ta vue l'éclat du jour, agacée. Et alors qu'un bruissement te parvient au oreille, tu restes stoïque et immobile, sortant seulement tes lames de leur cachette pour les faire tourner entre tes doigts agiles. « Qui est là ? » que tu lâches du bout des lèvres, la voix assurée et dénuée de peur.
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Close your eyes, so many days go by. Trembling, crawling across my skin. Say goodbye, as we dance with the devil tonight. Don't you dare look at him in the eye, as we dance with the devil tonight. ✻✻✻ L’ombre se détache du décor, féline et mystérieuse, coulant ses pas vers toi de sa démarche assurée alors que tu hausses un sourcil. Tes iris ardents glissent sur le masque couvrant son visage, sur les lourdes bouteilles harnachées à son dos et il n’est aucun doute sur l’identité du maître-chimiste. Quelques secondes durant, l’angoisse empoigne ton cœur, étreignant ton corps dans un hoquet silencieux à la vue des armes qu’il arbore avec détachement – le chimiste était connu de tous pour son excentricité, et son attrait malsain envers les poisons et autres flammes explosives te mettait mal à l’aise. Non pas qu’il t’effrayait, mais si tu n’éprouvais aucune confiance envers tes coéquipiers eshu en général, lui ne méritais pas même l’once de ta sympathie. Nerveuse, tu pensais plus qu’à te protéger de ce sinistre personnage plutôt qu’à te lier à lui le temps d’une chasse. Pourtant les faits étaient là : visiblement, vous alliez devoir partager cette nouvelle quête, que cela te plaise ou non. Un souffle échappe à tes lèvres alors qu’il s’amuse de ta question et tes prunelles roulent dans leur orbite, bien que tu ne répondes guère à ses paroles explicites. Et si le danger réel, c’était lui ? Tes doigts se meuvent rapidement, jouant de tes lames comme un avertissement muet. Sous le hublot étroit de son masque, tu perçois vivement ses iris qui te dardent sans pudeur moindre, et le sentiment d’inconfort qui s’est emparé de toi depuis son arrivée ne fait que gonfler en ton sein – ne pas voir son visage te trouble, et tu l’aurais volontiers arraché pour ne serait-ce qu’apercevoir ses mimiques. T’as l’impression de t’adresser à un fantôme, un être irréel qui pourtant se dresse là, de chaire et d’os. Il s’incline avec insolence, dans une révérence ridicule et moqueuse, présentant son pseudo dans un souffle. « Czes. » que tu répliques sans nuance aucune dans la voix, comme une information quelconque balancée aux caprices du vent. « Apparemment nous sommes partenaires sur ce coup. » Une évidence, qui pourtant n’était pas réelle à tes yeux tant qu’elle n’avait pas été prononcée. L’idée ne te plait guère, et t’aurais préféré mille fois partir à la chasse en solitaire – les chefs en avaient pourtant décidés autrement, liant vos destins pour la durée de cette quête.

Un nouveau bruissement dans ton dos, et tu dégaines tes lames devant ton visage. Tu en as assez des surprises, aussi te prépares-tu à l’éventualité d’être attaquée sitôt ton partenaire trouvé. Pourtant tu baisses aussitôt les armes en reconnaissant John Doe, bras-droit de l’équipe, et l’air s’engouffre de nouveau dans ta gorge serrée. Il se rit de la situation tendue, en profitant pour sortir un nouveau parchemin de l’un de ses poches, papier froissé qu’il te tend en s’inclinant à son tour, avant de s’éclipser aussitôt en vous souhaitant bonne chance. Tu laisses alors glisser tes prunelles sur les nouvelles indications, laissant échapper les mots de l’énigme à ton partenaire à mesure que l’excitation du jeu s’empare de toi. Une fois le silence revenu, tu coules un regard vers Purplehaze, lui intimant toute la perplexité qui t’habite à la lecture de ce mystère. « L’or noir c’est du fuel. » C’est sorti sans réfléchir, et tu hausses les épaules. « Qu’est-ce qui protège l’or noir ? Une cuve, un gisement.. Une station essence ? » Tu laisses tes réflexions sortir au fil de tes pensées, brutes et spontanées. Purplehaze n’aura qu’à assembler les pièces du puzzle que tu balances. « Et les grains dorés, ce serait le désert tu crois ? Y’a une station service dans le désert ? » Au fond de toi, tu pries que ce ne soit pas ça – le désert est bien loin de la Pieuvre Mélomane, et cela signifierait une longue marche en compagnie du maître-chimiste. Très peu pour toi. « Qu’est ce qui peut bien avoir sept têtes, et vivre à la fois dans les étoiles et les profondeurs des océans ? » T’hésites – tu n’y connais rien toi, tant en faune marine qu’en théorie du cosmos. Aussi t’espères que ton partenaire de fortune en sait plus que toi sur le sujet.
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Close your eyes, so many days go by. Trembling, crawling across my skin. Say goodbye, as we dance with the devil tonight. Don't you dare look at him in the eye, as we dance with the devil tonight. ✻✻✻ Les paroles s'évadent à tes lèvres à une vitesse ahurissante, tandis que le maître-chimiste t’observes en silence, te laissant t’épandre sur le sujet jusqu’à manquer de mots, et d’idées. Une fois tes propositions fumeuses lancées à la volée, ton partenaire s’autorise quelques secondes de réflexion pendant lesquelles tu ressasses les différents points clé de l’énigme, avant de lâcher du pout des lippes sa réponse. L’hydre crevée - à y réfléchir un instant, la logique apparaît à ton esprit, et tu te remémores rapidement l’hydre de lerne de la mythologie grecque. En ce qui concernait les étoiles et les fonds marins, tu préférais cependant lui faire confiance. Cependant la destination n’avait guère l’air de l’enchanter, tout comme elle ne te vendait pas du rêve à toi-même. À la seule pensée de toute cette route à parcourir avant d’atteindre le désert, tu lâches un soupire las – vous n’êtes pas même parti que déjà tu perds l’once de détermination que jusque là avait fait briller cette quête du trésor à tes yeux. Et tandis que tu acquiesces vaguement aux paroles de Purplehaze quant à la dangerosité du lieu de votre destination, tu penses déjà à ce fameux trésor, de plus en plus proche à mesure que vous déblayez les mystères entourant sa planque. L’avantage étant, dans cette aventure, que ton partenaire semble connaître les lieux, ce qui n’est pas vraiment ton cas – le désert ne t’avait jamais réellement attiré, tant par la chaleur étouffante qui y régnait, que par la durée des trajets et la méconnaissance des lieux et spécimens qui les peuplaient. Loin d’être effrayée par la mort, tu n’étais pas friande de l’idée de crever de déshydratation.

« Bon eh bien qu’attendons-nous alors ? » que tu lâches, une once d’excitation dans la voix que tu ne parviens pas à refreiner. En tâtonnant tes poches, tu vérifies que tu possèdes bien tout ton matériel – tes lames tintent au passage de tes doigts, et tu reconnais la forme de ta boussole et de ta gourde au simple touché. Nul besoin d’en prendre plus, alourdir ton équipement ne servirait à rien de plus qu’à ralentir ta progression. « T’as raison, allons-y. Plus vite nous serons partis, plus vite on mettra la main sur ce trésor. Et pis je n’ai pas particulièrement envie de passer la nuit dans le désert, tu vois. » Sur ces mots, tu t’élances sur le chemin, avant de bredouiller un délicate toi-même qu’il n’entendra pas, agacée par les propos quelque peu machiste du maître-chimiste. Tu marches finalement sur quelques mètres avant de jeter un œil en arrière, comme pour vérifier qu’il te suit bien. « Passe devant, je connais pas l’chemin aussi bien que toi. » Une fois l’individu passé en tête du groupe, tu te contentes de mettre tes pas dans les siens, le suivant de près en silence, redoutant qu’il profite d’une seule seconde d’inattention de ta part pour te fausser compagnie – après tout, avec l’attrait de ce trésor à la clé, tu n’aurais confiance en aucun ESHU à cet instant. Le cortège progresse ainsi en silence pendant une bonne partie du trajet – une fois la muraille protectrice de la ville passée, vous traversez la densité obscure de la forêt, avant de finalement rejoindre les dunes ensablées. T’as les pieds meurtris par cette marche sans fin, au point que t’as les godasses imbibées de ton sang. Pourtant tu sens que votre destination finale n’est plus très loin, alors tu pries que cet océan de sable ne soit pas trop long à traverser, avant d’enfin apercevoir le motel abandonné.
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Close your eyes, so many days go by. Trembling, crawling across my skin. Say goodbye, as we dance with the devil tonight. Don't you dare look at him in the eye, as we dance with the devil tonight. ✻✻✻ Pas un mot de plus ne s’échange alors que vous escaladez les dunes sablonneuses, et tu restes figée dans tes pensées, le trajet s’éternisant. Sous tes prunelles s’ouvre le large désert, immensité dorée que jusque là tu n’avais jamais côtoyée, t’étant restreinte aux abords rassurants des ruelles fantomatiques  de Darwin Harbor – la forêt te paraissait déjà bien assez sauvage pour qu’en plus tu viennes t’aventurer seule dans cet océan aride sans d’autre but que de t’éloigner du quartier général. Aussi restes-tu stupéfaite devant tant de beauté sauvage et mortelle, bien que tu ne laissas rien paraître de ton adoration soudaine pour de tels paysages, se mouvant sous tes opales au gré des caprices de la brise. Tu t’acharnes plutôt à suivre le rythme imposé par ton partenaire, le sable chaud s’infiltrant dans tes godasses ensanglantées, alourdissant chacun de tes pas à mesure que vous avanciez péniblement – t’avais parfois cette impression étrange de te sentir comme happée par les dunes, t’enfonçant toujours un peu plus dans cette marée ensablée qui se dessinait à perte de vue. Pourtant bientôt, surgissant de nulle part, l’ombre d’un vieux bâtiment s’ancre sur tes prunelles, et tu pousses un soupir de soulagement en essuyant ton front trempé de sueur tandis que vous avalez les derniers kilomètres vous séparant de votre destination. Tu reconnais ce qui devait alors ressembler à une vieille station essence délabrée – le silence qui règne en ces lieux te fait un instant frissonner, comme si tu te retrouvais désormais coincée dans l’une des scènes d’un mauvais tournage post-apocalyptique, et avec les mobs qui peuplent la map, tu ne serais pas surprise de voir surgir un scorpion à la taille disproportionnée.

T’écoute à peine ce que le maître-chimiste te crache, haussant les épaules à la nouvelle pique lancée tel un affront – tu n’as que faire des ses mots vides de sens, seulement intéressée par l’appât du gain qui se précise un peu plus à mesure que vous approchez de sa localisation. « C’est ça ouais, parle pour toi. » que tu jettes dans le vent en réponse à sa minable provocation, épiant du regard les alentours de la bâtisse et les anciennes pompes à la recherche du trésor, tandis qu’il s’assure que l’intérieur est sans danger – mais la récompense promise ne se trouve pas à l’extérieur, aussi lorsqu’il te hèle que vous pouvez pénétrer dans la ruine, tu ne tardes pas à le rejoindre pour venir fourrer ton nez dans les décombres de l’ancienne boutique. Sous tes pas le plancher craque doucement, mais tu préfères ne pas t’inquiéter de sa solidité. À l’intérieur, un amas de vieux débris entreposés ici et là, qu’il ne vous reste qu’à fouiller avidement – évidemment, Purplehaze ne peut s’empêcher un nouveau commentaire, te menaçant de ne pas jouer à la plus maligne avec lui. Tu roules des yeux dans un soupir, passablement agacée par cet individu que l’on t’a imposé et dont tu te serais bien passée. « Je te retourne l’avertissement évidemment. Et pour ta gouverne, j’préférerais encore crever que demander ton aide. J’suis capable de me débrouiller seule. » que tu lui lances dans un sourire sarcastique. Enfin tu fais volte-face, et plongeant tes mains dans les débris, tu commences à déplacer les objets brisés à la recherche d’un nouvel indice, d’une trace qui te mettrait sur la bonne voix. À vrai dire, tu ignores ce que tu dois chercher – cela ressemblerait-il à une malle cadenassée telle celle que tu t’imaginais dans les aventures de pirates ? Ou devais-tu ouvrir l’œil quant à la possible présence d’une trappe, d’une latte de parqué branlante, d’un morceau de parchemin froissé ? Tu l’ignorais, mais sans relâche tu poursuivais pourtant ta fouille. « Tu trouves quelque chose ? » tu demandes par-dessus ton épaule, sans quitter des yeux les monticules de ruines.
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NB : une fois terminée n'oubliez pas d'aller demander vos 60xp et vos 10 écus pour RP terminé

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Close your eyes, so many days go by. Trembling, crawling across my skin. Say goodbye, as we dance with the devil tonight. Don't you dare look at him in the eye, as we dance with the devil tonight. ✻✻✻ Le claquement te fait tendre l’oreille, alors que tu avais abandonné le recoin que tu avais fouillé avec tant d’acharnement, en vain, t’approchant de Purplehaze pour jeter un œil par-dessus son épaule. Car il a beau t’avoir assuré n’être tombé que sur de la pacotille dénuée de valeur, tu ne crois guère un seul de ses mots, méfiante à l’idée qu’il puisse te la mettre à l’envers en s’emparant du butin après t’avoir semée ou pire encore, achevée. Pourtant c’est bien sous ta botte que le son, étouffé par ton pied, s’est échappé du parquet branlant – en silence une porte s’ouvre, jusque là dissimulée par les amas de débris s’amoncelant ça et là jusqu’au plafond rongé par les mites. Tu pourrais partager cette découverte avec ton partenaire de fortune – pourtant nul son n’échappe à tes lèvres tandis que tes opales épousent les contours du coffre qui s’y dissimule. Dans ta botte, tes doigts s’emparent de la fine lame que tu y avais dissimulée, par simple précaution, jouant de l’acier rutilant alors que tu t’approches sans bruit du maître-chimiste.

Arrivé à sa hauteur, tu empoignes le poignard fermement dans ton poing et, enroulant tes doigts crasseux autour du tissu de son vêtement, tu plaques son corps contre le tien, enfonçant la lame dans sa carotide en sifflant entre tes dents. Tu sens ses membres se raidir contre toi à mesure que la stupeur le gagne et que le sang empli sa bouche, étouffant ses protestations fumeuses entre ses lippes vermeilles. « On ne sous-estime jamais une ESHU. » tu susurres, tes lèvres collées contre son oreille, avant de relâcher ta prise. D’un mouvement sec, tu extirpes la lame de sa gorge, essuyant le sang poisseux sur ta tunique, avant de la replacer dans ta botte. Tes yeux ne quittent pas le corps de Purplehaze, qui se vide de son essence vitale doucement – bientôt il ne serait plus que milliers de pixels envolés, et tu pourrais rentrer au quartier général en priant que ses représailles ne soient pas trop terribles. Tu n’étais pas du genre à tuer sans raison, exécrant à ôter la vie pour les principes parfois puérils de ce jeu. Pourtant ta propre vie avait été menacée, car tu savais pertinemment que le chimiste ne t’aurait pas laissée partie vivant d’ici, butin partagé en main – il voulait tout l’or promis par cette quête, et n’aurais pas eu le moindre remord à t’abattre. C’était toi ou lui.

Alors que le dernier souffle échappe aux lèvres de ton adversaire, tu fais volte-face pour enfin te diriger vers la plaque tout nouvellement découverte. Une fois le lourd couvercle du coffre ouvert, tes prunelles s’ébahissent devant l’ampleur de ce trésor, que tu allais empocher seule – une botte quantité d’écus rutilent malgré la faible luminosité, mais ce qui attire ton attention, ce sont ces deux armes aux lueurs violettes qui miroitent sous tes yeux. Sans hésiter une seule seconde, tu t’empares d’abord du fusil, que tu passes en bandoulière dans ton dos, fourrant le deuxième chargeur dans l’une de tes multiples poches – ensuite tu caresses du bout des doigts la lame de l’épée incrustée de pierres, avant de la ranger dans son fourreau et l’accrocher à ta ceinture. T’avais toujours préféré l’acier au plomb, les lames travaillées au fracas des balles – aussi étais-tu particulièrement fière d’avoir trouvé cette épée, même si tu ne crachais pas sur le fusil, qui pouvait s’avérer utile. Écus en poche et sourire aux lèvres, tu te laisses enfin couler à l’extérieur du bâtiment, suffoquant alors que la chaleur du désert t’accable. Un dernier regard dans la miteuse cabane – le corps de Purplehaze n’est plus, disparue de la mare de sang qui s’est étendue sur le parquet. Un haussement d’épaules – tu serais bien capable de rentrer seule à la Pieuvre Mélomane, ayant bonne mémoire du chemin parcouru. En revanche, et alors que tu affrontais les dunes ensablées en direction de la cité, tu te demandais déjà où tu pourrais cacher ton butin, qui attiserait la convoitise des vipères à peine rentrée.

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