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 kingdom burning down (isaÿr)
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MessageSujet: kingdom burning down (isaÿr)   kingdom burning down (isaÿr) EmptyMer 5 Oct - 10:20
kingdom burning down
pyrrha & isaÿr

Désolation d’une poupée écaillée, martyre de ses supplices ; la flamme se percuta dans les limbes de son regard rongé par l’avidité, sur l’éclat porcelaine de sa peau striée des cendres passées de volutes de fumée nocives. Sa tête roula sur ses épaules dans un soupir d’exaltation, tandis que le brin de chaleur s’étendit autour d’elle d’une aura de gaz acerbe. Magnificence de la souffrance – tumeur de sa bonne conscience, sa matière grise exalta sous la brûlure sauvage alors que ses doigts capturèrent la flammèche de l’objet de ses vices. Pyrrha la calamité de l’humanité, son humanité ; l’esclave maudite des besoins primaires les plus dérangeants. Rongée par les maux de satan, tourmentée par son affliction désespérée. Souffrir pour vivre, se faire du mal pour se sentir pleinement exister – Pyrrha, la survivante au Déluge. Ses doigts se délièrent du zippo, offrant à la nature asphyxiée environnante la rougeur de sa peau diaphane. Brûlure de son empire abominable, besoin détestable d’une existence bénie par le mal. Pyrrha, rongée par le feu, comme la terre étendue à ses pieds ; bras retombant ballant le long de ses jambes, briquet métallique glissant entre ses doigts dans une frénésie endiablée, son regard de bronze se porta sur la désolation au-delà des arbres. Territoire des hommes déchus de leur piédestal, royaume brûlé. Du plus profond de son misérable être, un soupir de bien-être franchit ses lippes – choyée par l’austérité du lieu en écho à sa réalité altérée. Postée entre deux mondes aux antipodes de la bienveillance, forêt saine face au désert de cendres et de cadavres de troncs calcinés. Au loin, l’ancien quartier général des verts, l’usine désaffectée offerte en pâture aux malheurs des hommes – guerre virtuelle à la colère pourtant si réelle.

Isaÿr l’avait trouvée aux premiers éclats du jour, les deux joueuses sensiblement éprouvées par leurs mauvaises nuits respectives – Pyrrha par ses pensées vagabondes et ravageuses, sa chef par d’autres démons tout aussi secrets et infectants. La maître-chimiste n’avait pas rechigné à une escapade dans la fraîcheur des premières lueurs matinales, abandonnant son capharnaüm d’effluves et des fioles l’espace d’un souffle. De tout temps, cette quête perpétuelle insatiable ; fuite perpétuelle vers d’autres horizons, recherche infernale d’une quiétude inexistante pour une existence corrompue. Au-delà, cette nécessité irascible de retourner à l’usine désaffectée – empire brûlé des hommes et de ses démons. Faire cohésion entre les tortures de son psychisme et la désolation de la nature. Pyrrha n’était certainement pas la plus saine d’esprit, et en ce jour particulièrement, la plus vaillante en santé mentale.

Peut-être que le regard hagard de la jeune Isaÿr aux épaules pourtant si solides sous le poids de responsabilités bien souvent détestables n’était pas étranger à la détermination de l’accompagner ; que le voile songeur obstruant ses prunelles égarées dans des eaux sombres avait caressé d’une poigne de fer son instinct protecteur. À Chicago comme dans le darwin’s game, Mera Birdwhistle et Murphy Srzenski formaient une paire désastreuse en proie à leur existence chaotique. Et dans la réalité comme dans la virtualité, la chimiste s’était bien acquis d’une mission : celle de veiller en tout temps sur la jeune femme, celle-ci lui semblant faire écho à sa propre jeunesse d’un temps meurtri.

Alors Pyrrha s’était éloignée entre les arbres en avance, pendant que la météo capricieuse du jeu lui déversait un déluge dessus et que la chef des Gaïa réglait une dernière affaire avant de la rejoindre. Elle était restée à l’abri de la végétation encore verdoyante, à l’orée du territoire brûlé de la carte – sans savoir si les volutes de fumée étaient dues à la pluie sur le sol frais abîmé ou aux plaisirs douteux des concepteurs. Entre deux mondes adversaires, dans son propre monde invisible au commun des mortels, Pyrrha s’était égarée dans sa convoitise – dans son besoin primaire de répondre à la dépendance de sa matière grise, cette drogue si paradoxale à la pyromane. La brûlure dans le creux de sa main, plaisir doucereux, se faisait encore ressentir lorsque Isaÿr la rejoignit dans son silence si caractéristique. Et comme une clémence à la chef d’une team ayant déjà bien trop vécu, les flots cessèrent et le ciel se dégagea enfin pour baigner l’usine brûlée de ses rayons matinaux.

Les muscles de l’alchimiste s’ébrouèrent sous sa peau frémissante, afin de faire disparaître l’humidité l’ayant imprégnée. Elle adressa un regard d’un calme absolu à sa consœur, contraste saisissant avec sa solitude précédente, apaisée par une brûlure éphémère. « Tu es prête ? » Pyrrha était pertinemment consciente de l’épreuve qui s’annonçait pour Isaÿr en sachant qu’elle n’était jamais revenue ici jusqu’à présent ; qu’elle-même se trouvait à des années lumières de ses émotions en ce lieu sinistre et pourtant significatif. Qu’elles ne ressentaient tout simplement pas les mêmes choses alors que leurs vocations pour leurs camarades étaient si divergentes. Et dans un sourire énigmatique encourageant, la silhouette usée de la maître-chimiste s’avança vers le bâtiment abandonné.

Mera Birdwhistle
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Isaÿr
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MessageSujet: Re: kingdom burning down (isaÿr)   kingdom burning down (isaÿr) EmptyVen 7 Oct - 12:31
kingdom burning down
pyrrha & isaÿr

Cela faisait longtemps déjà qu'elle y songait. L'idée de retourner à l'Usine Désaffectée était omniprésente dans son esprit comme dans son cœur. La rancune, la tristesse et la peur l'en avait empêchée jusqu'alors, et Isaÿr s'était maladroitement contentée d'y envoyer ses soldats pour rapporter à la Cabane ce qui pouvait être sauvé. Seulement, le moment était venu pour elle aussi de s'y rendre pour pouvoir tirer un trait définitif sur cet endroit qui signifiait encore tant pour elle comme bien d'autres. Ses débuts dans le jeu, ses premières peurs, ses premières colères, des éclats de rire qu'on laisse échapper dans un silence serein. Quelques sourires, quelques caresses, des souvenirs. L'Usine demeurerait toujours un territoire GAIA, debout ou en cendres. La jeune femme donna ses dernières directives aux GAIA qui se retrouvaient momentanément amputés de toute figure d'autorité, puis se prépara au départ. Elle releva sa capuche sur sa cascade de cheveux bruns, ajusta ses katanas acrochés à ses épaules, le talkie-walkie dont elle ne se séparait jamais et le sac de tissu qu'elle embarquait pour tenter de rapporter quelques éléments oubliés par ses paires. Et puis, enfin, elle prit la route pour retrouver Pyrrha qui était partie avant elle. Isaÿr l'avait croisée plus tôt dans la matinée – pour ne pas dire la nuit – et, toutes deux étant éveillées et lasses, lui avait proposé cette escapade inopinée vers leur ancien quartier général auquel elle avait répondu par la positive. Ce n'était peut-être pas par hasard qu'elle lui avait demandé à elle, outre le fait qu'elle fut éveillée à cet instant, ou que les plantes qui poussaient sur le brûli entourant l'Usine seraient utiles au maître-chimiste qu'elle était, non : en compagnie de Murphy, Mera se sentait toujours en sécurité. C'était la personne parfaite pour l'accompagner.

 « Tu es prête ? » Un sourire se dessina sur ses lèvres pulpeuses et elle acquiesça lentement en baissant sa capuche trempée. Au moins, maintenant, il ne pleuvait plus.  « Allons-y. » Ici, le paysage changeait considérablement du reste de la forêt. Noir, calciné, sans vie. Il n'y avait plus rien, si ce n'était quelques troncs morts assez résistants pour tenir debout et de maigres tentatives de la nature de reprendre ses droits sur une terre ravagée par la guerre. Il n'y avait bien que les plantes et fleurs dont avait besoin Pyrrha pour se dresser fièrement sur ce sol noirâtre. Mera ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait à cet instant précis. Voir la forêt dans cet état lui fendait le cœur. Se rappeler ce qui était arrivé ne provoquait pourtant plus en elle autant de désespoir et de colère qu'autrefois. Elle se trouvait étrangement calme. Sans doute le contre-coup arriverait-il plus tard, lorsqu'elle serait seule face à ses démons. Finalement, l'Usine apparut devant elles, et son cœur s'emballa dans sa poitrine. Isaÿr se mordit la lèvre en observant ce qu'il restait du quartier général : des murs couverts de suie – à l'instar de la forêt environnante – des pans entiers de bêton effondrés. Le toit n'avait pas mieux résisté. Elle comptait néanmoins sur les escaliers pour avoir tenu le choc, à la différence du reste. Il fallait qu'elle arrive jusqu'au deuxième étage, son bureau. C'était là-bas qu'elle voulait aller. Ce n'était pas innocent. La brune effleura le mur extérieur de ses doigts et souffla :  « C'est étrange de voir l'Usine comme ça. Quel gâchis ... » Greyback, où qu'il soit, devait être extrêmement déçu d'elle. Cette Usine, c'était lui qui l'avait trouvée et implanté les GAIA dedans, dans ce qu'il considérait comme leur maison. Et elle, elle avait tout gâché.  « Merci d'être venue avec moi. Je n'aurais pas pu le faire toute seule. » avoua-t-elle finalement, en relevant son regard d'émeraude vers la jeune femme. Si elle évitait généralement de dire ce qu'elle ressentait, elle ne se gênait pas en compagnie de Murphy qui semblait la comprendre mieux qu'elle ne se comprenait elle-même. Ce qui pouvait, en soi, être un véritable danger à terme.  « Je pense que l'essentiel de ce qui a survécu aux flammes a été récupéré par nos soins ou pillé par les autres teams. Mais j'avais quelques réserves secrètes qui, je l'espère, le sont restées. Voyons ce qu'on peut trouver. » Elles aurait sans doute pu venir dans l'unique but de s'y promener, mais Mera n'aurait psychologiquement pas tenu le choc. Il lui fallait un but, quelque chose à accomplir pour ne pas flancher.

Il n'y avait plus de porte. Rien qui ne les empêche de pénétrer les lieux le plus simplement du monde. Son regard clair balaya l'immensité qui se dressait devant ses yeux. Ici plus que dehors, la nature était présente. C'était devenu étrangement beau, presque mélancolique. Un sourire triste éclaira son visage. Les métaux, rambardes et coins de murs étaient envahis de lierre et de mousse. Le plafond effondré laissait filtrer les rayons du soleil sur les deux étages de l'Usine, pas assez toutefois pour chasser le froid mordant qui y régnait. Le sol était couvert des gravats du plafond, de vestiges de ce qui fut leurs murs et leurs meubles. Un champ de bataille à l'état pur. Comme elle l'avait prédit, néanmoins, les escaliers étaient toujours là. Isaÿr laissa échapper un soupir de soulagement.  « Attention où tu mets les pieds, tout droit être pourri et fragile. » dit-elle en lui tendant un des deux sacs.  « On devrait commencer par le second étage et redescendre progressivement. » Le second étage, lieu de convoitise pour Mera qui appréhendait de retrouver son bureau comme elle enviait ce moment. Précautionneusement, elle se dirigea vers les escaliers. Sous ses pieds silencieux, planches et gravats tremblaient, s'effondraient, résistaient : c'était un véritable parcours du combattant. Elle se retourna un instant pour s'assurer que Pyrrha la suivait et sauta sur la première marche, puis gravit les autres avec autant de sécurité qu'elle le pouvait. Ici, la vie ne tenait qu'à un fil. Elles parvinrent enfin devant les deux portes : la droite conduisant au bureau des voleurs qui avaient entreposé leurs trésors au fil des mois, des objets dérobés aux autres teams ou en ville, la gauche menant à son bureau. Pour retarder l'échéance, Isaÿr désigna la porte de droite du menton.  « Commençons-par là. »

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MessageSujet: Re: kingdom burning down (isaÿr)   kingdom burning down (isaÿr) EmptyVen 14 Oct - 17:08
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Le ciel avait terminé de déverser sa colère sur la forêt abîmée par les querelles meurtrières pour un pauvre monde virtuel ; son étendue grisâtre – tirant pourtant vers un ton laiteux – désormais dénudée de nuages se troublait dans un étrange contraste avec le vaste espace calciné et charbonneux. Un kaléidoscope en noir et blanc dans lequel se découpaient deux silhouettes patinées par une quelconque divinité de la nature, aux sombres allures discrètes dignes des avérés gaia. Les troncs brûlés formaient une allée de cendres et de mort à mesure qu’elles amenuisaient la distance les séparant de l’Usine désaffectée, le sol carbonisé se craquelant sous le martellement de leurs pas unis. Une multitude de pousses se dévoilaient pourtant une fois le regard habitué aux vestiges cadavériques de cette partie de la forêt. Au milieu d’elles telle une armée, des plantes verte-grise se tenant fièrement, prêtes à l’usage comme au combat. Pyrrha vouait une certaine fascination pour ces plantes, ces nocives miraculées ne prenant racines que dans les terres entrées en combustion. Un simulacre de vie sur des sols ravagés par les flammes, comme la renaissance après la destruction. Pourtant, ces végétaux n’avaient rien du phœnix renaissant de ses cendres – simplement l’espoir, non d’une nouvelle existence, mais d’un nouvel anéantissement prochain. Après tout, ces plantes de la résurrection n’étaient-elles pas à l’origine d’un des plus nuisibles maux du corps humain, la déshydratation. Tout comme Pyrrha n’était-elle pas cette gangrène poussant sur les vestiges d’une existence éclatée pour mieux ravager son monde encore et encore. « Je les ramasserais au retour pour ne pas nous encombrer maintenant, pour attendre que le sol sèche un peu aussi. »

L’ancien quartier général des soldats de la forêt se présenta à elles dans la même prestance désolante que son environnement, aussi décharné que les restes de végétation avoisinante. Ce qu’il restait de l’usine la faisait passer de désaffectée à complètement ravagée – il semblait si loin, le temps de sa noblesse, et les éclats lumineux de leur team, emportés par la connerie humaine. Cette même décadence qui démolissaient le monde sous les coups de guerres idéalistes, avait atteint un premier point de culminance dans la virtualité du darwin’s game. « C'est étrange de voir l'Usine comme ça. Quel gâchis ... » Pyrrha porta son attention sur sa capitaine, quelque peu alertée par l’émotion étreinte au travers de ces mots soufflés avec regrets, comme si elle ne voulait pas meurtrir un peu plus ces décombres. « Merci d'être venue avec moi. Je n'aurais pas pu le faire toute seule. » Dans ce lieu hanté de souvenirs pour Isaÿr, sa maître-chimiste ne ressentait qu’un certain magnétisme la révulsant presque en même temps. Abîmée par ce monstre camouflé au fond de ses entrailles, elle ne pouvait s’empêcher de discerner le plus mauvais de cet endroit, et d’en emplir ses poumons à la folie. Il était si malsain de percevoir le mal-être qui la rongeait jusqu’à la moelle, chaque jour un peu plus, la bousculant face à l’impérieux besoin de protéger sa camarade de ses pensées noircies par les remords. Malmenée entre sa dévotion pour ses démons antérieurs et celle pour la chef des verts qui, avant d’être à la tête d’une équipe virtuelle, était surtout la petite sœur qu’elle n’avait jamais eue. Bien au-delà du respect qu’elle vouait à Isaÿr pour la combattivité et la force avec laquelle elle les guidait, elle voyait en Mera les fantômes de cette même jeune fille qu’elle était. Dans son combat et ses échecs, dans sa passion et ses doutes. Dans son calvaire, aussi, car la vie à Chicago comme sur le reste de la Terre ne l’avait guère épargnée. Le cœur entravé par cet étrange sentiment d’apaisement au milieu de ces vestiges, Pyrrha lui adressa un sourire qu’elle voulait aussi rassurant que possible. « Pas de problème. » À portée de main, elle lui pressa l’épaule doucement avant qu’elle ne s’éloigne trop de son emprise. « Tu es plus forte que tu ne le penses. »  Elle le pensait sincèrement, comme chaque mot qu’elle lui partageait quand elle avait le privilège de sa compagnie – comme chaque mensonge qu’elle lui profanait parfois, à Chicago, pour la préserver un tant soit peu contre la vie, cette bâtarde.

Les échos passés d’une vie grouillante semblaient avoir été souillés par une querelle bien trop grande pour leurs épaules, les souvenirs effacés dans ses murs de suie à l’abandon. De l’usine, il ne restait que des murs branlants et des escaliers en colimaçon parsemés de trous plongeants vers un abîme de pierres, le toit s’était effondré sur lui-même et le reste de l’endroit était jonché de débris de verre et de blocs de béton. Pyrrha n’avait que peu d’affection pour cet endroit qu’elle n’avait connu, au final, que quelques mois. Il ne lui évoquait guère de bons souvenirs, si ce n’était le temps où elle ne se sentait clairement pas concernée par cette vie collective avec des individus bien trop assagis pour sa personnalité impétueuse. Le temps de l’usine était celui de sa solitude exacerbée, bien avant qu’elle n’endosse le rôle de maître-chimiste ; le temps de sa répartition maudite, à ne pas comprendre qu’elle pouvait être sa place au milieu de ces hommes de la forêt quand elle se découvrait esclave de besoins interdits. La fumée céleste avait terminé de s’estomper face au soleil, et les rayons de l’astre baignaient l’endroit comme flottant dans une autre dimension. La jeune femme passa ses doigts sur le lierre envahissant le mur le plus proche d’elle d’une caresse légère, appréciant particulièrement la quiétude qui avait empreint les lieux. Au-delà des fantômes, le silence possédait quelque chose en lui d’apaisant. « Attention où tu mets les pieds, tout doit être pourri et fragile. » Pyrrha se tourna vers sa jeune chef, ses semelles raclant les cailloux et envoyant valser les débris trop imposant – attrapant dans le même temps le sac de toile qu’elle lui tendait. « Je n’aurais pas dit mieux. »

Plus certaine que leurs biens ayant survécu à l’incendie aient été pillés par les autres équipes que récupérés par les leurs – ils n’avaient été que très peu à retourner sur les lieux, beaucoup encore hantés par ce qui s’y était passé – la maître-chimiste emboita le pas à Isaÿr dans la cage d’escaliers, ou dans ce qu’il en restait. Leur ascension se fit laborieuse et saccadée, tant par l’instabilité des marches que par les gravats sur lesquels leurs pas pouvaient dérapés, quand ils n’étaient pas menacés de se perdre dans un gouffre un peu trop grand. Ce cheminent lui rappela vaguement son escapade dans la mine avec Gunfire, ils avaient arpentés la caverne avec autant de précaution dont les deux jeunes femmes faisaient preuve à cet instant. Le temps se suspendit subitement l’espace de quelques secondes assez lourdes, lorsqu’une marche céda brutalement sous son pied, fragilisée par le précédent passage de la cheftaine. « Kurwa … » (putain) Le grommellement gronda presque silencieusement dans la gorge de l’alchimiste, alors qu’elle essayait de dégager son pied de l’emprise de la marche effondrée sur sa jambe. Les secondes s’enlisèrent avant qu’elle ne parvienne enfin à reprendre son équilibre sur la marche supérieure, sans aucune blessure si ce n’était la déchirure superflue à son pantalon.

Elles parvinrent sans aucun autre incident sur le palier du second étage, entre l’ancien bureau d’Isaÿr et celui des voleurs. L’étage lui semblait si étranger, tant la maître-chimiste n’avait pratiquement jamais mis les pieds ici par avant – si ce n’était même jamais. Une époque où elle ne s’intéressait guère aux activités de sa team, même si elle ne s’en occupait pas beaucoup plus encore aujourd’hui, et où elle n’avait pas besoin de se rendre à l’office du capitaine pour profiter de sa présence quand son emploi du temps le permettait. Alors qu’elle se tournait vers la porte de gauche, consciente que son acolyte souhaitait s’y rendre, celle-ci la prit de court en lui désignant l’opposée. Dans un hochement de tête, Pyrrha passa la première – préservant sa protégée d’une quelconque mauvaise surprise – et ouvrit doucement le porte qui grinça sinistrement en raclant le sol et les ruines. Le capharnaüm d’autrefois du bureau des voleurs avait cédé sa place à un tout autre bordel, celui des caillasses et des blocs de toit. Les rayons du soleil caressèrent leur visage, révélant la poussière accumulée dans leur ascension, tandis que Pyrrha s’avança précautionneusement dans la pièce – toute d’abord obnubilée par le spectacle s’offrant à elles. La pièce ne possédait presque plus aucun mur étanche, transformée en un point de vue assez spectaculaire sur le brulis géant étendu autour de la carcasse de l’usine et sur les cimes de la forêt infinie au-delà.

« Bon. » La jeune femme se détourna de l’horizon et centra son attention sur les décombres environnants et les quelques semblants de meubles encore présents, les sourcils froncés dans toute la concentration dont pouvait si bien faire preuve la maître-chimiste en exercice. « On dirait que tout a déjà été emporté mais on ne sait jamais. » Pyrrha s’affaira dans les pierres et la poussière, sachant pertinemment qu’à l’instar de la faune et la flore, les moindres recoins les plus insolites pouvaient regorger de secrets. Accroupie, sur la pointe des pieds, allongée, courbée dans des angles impossibles, le manège s’opéra un certain temps avant qu’un scintillement ne capte son attention sous une armoire imposante – très certainement le seul meuble intact de la pièce. Malgré la masse imposante d’un bout de toit échoué contre le buffet, Pyrrha se glissa habilement dessous – priant une quelconque divinité virtuelle contre tout effondrement de l’obstacle sur sa pauvre personne – et extirpa une bobine de fer des pénombres, sans doute révélée par le nuage de poussières qu’elles avaient soulevé et des pierres qu’elles avaient éloignées sur leur passage. L’alchimiste se redressa sans encombre dans une esquisse aux lèvres, un nuage de particules autour d’elle qu’elle éparpilla de vagues mouvements de la main ; et ses vêtements auparavant noirs, désormais complètement cendrés. Alors qu’elle rangeait sa découverte dans le sac que lui avait donné Isaÿr et qu’elle passait une main dans ses cheveux ébouriffés pour replacer ses lunettes steampunk qui lui tombaient à moitié sur le visage, un fracassement presque imposant retentit dans l’usine – faisant trembler le sol déjà bien fragilisé par l’incendie et le poids des débris. « J’espère que ça ne vient pas de quelqu’un ou quelque chose mais du bâtiment … et que dans ce cas, il ne va pas s’écrouler sous nous. » Le bronze de son regard s’était emplis de méfiance, tous les sens aux aguets – mais le ton léger qu’elle employa détonna malgré chacun de ses muscles en alerte, représentatif de toute la nonchalance dont elle faisait preuve perpétuellement.



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MessageSujet: Re: kingdom burning down (isaÿr)   kingdom burning down (isaÿr) EmptyDim 6 Nov - 14:39
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Mera s’affaira à la tâche en même temps que Murphy disparaissait sous une partie du toit effondré. Son regard inquiet passant de la maître-chimiste qui se trouvait dans une situation dangereuse aux babioles inutilisables qu’elle extirpait des gravats, son esprit était entièrement tourné vers la pièce d’à côté qui l’attirait avec une ardeur peu commune. Il s’était passé tant de choses dans ce bureau qui avait un jour été celui de Greyback ! Cette époque-là paraissait si lointaine !
Un maigre sourire se dessina sur ses lèvres lorsque Pyrrha réapparut avec une bobine de fil de fer et elle acquiesça, l’air de dire que ce serait toujours mieux que rien, quand bien même ce n’était pas la découverte du siècle.  « Wooh ! » lâcha-t-elle en se relevant – en titubant plutôt – lorsque le bruit fit écho jusque dans la pièce et que le sol trembla. Derrière le ton apparemment calme de Murphy, Mera savait qu’elle n’était pas si sereine que cela, et elle non plus. Lentement, elle posa la main sur le pommeau de son katana qu’elle retira de son attache dans son dos au cas où quelqu’un – ou quelque chose – décidait de venir les déranger en pleines fouilles. Une ombre se détacha sur le sol du couloir, visible grâce à la porte ouverte de la pièce, que Mera désigna d’un signe du menton avant de faire signe de garder le silence. Ce pouvait être n’importe qui, ou n’importe quoi. Mais alors, la concentration et l’anxiété laissèrent place à l’hébétude lorsqu’un mouton apparut devant elles et se mit à bêler à tue-tête.  « Hé mais, c’est un mouton de l’ancienne ferme ! Bonjour toi. » lança Isaÿr en riant de bon coeur, soulagée d’avoir à faire à un vieux compagnon qui avait survécu par elle ne savait quel miracle à l’incendie, au temps et aux ennemis. L’animal entra dans la pièce d’un pas lent pour mâchouiller un bout de tissu noirci qui recouvrait une caisse qu’elle n’avait pas remarqué.  « Qu’est-ce qu’il y a là-dedans, hein ? » demanda-t-elle comme si la bête allait lui répondre, en grimaçant pour soulever le lourd couvercle de bois qui résista largement. Ce devait être important pour être si bien gardé. Son coeur s’emballa légèrement dans sa poitrine, mais son sourire disparut lorsque le trésor convoité apparut sous ses yeux.  « C’est juste des vêtements. » dit-elle à Pyrrha en les soulevant du coffre pour les fourrer dans son sac. Ca aussi, ça restait utile.

 « Bon, je crois qu’on ne trouvera plus rien ici. On continue ? » proposa Isaÿr en se mordillant la lèvre nerveusement. Le temps de se rendre dans son bureau était enfin arrivé. La jeune femme quitta la pièce la première, sac sur l’épaule, pour se diriger vers la porte suivante. Sa main resta posée sur la poignée un instant sans l’ouvrir. Elle était absolument terrifiée de ce qu’elle pourrait y trouver dedans – c’est à dire rien – et voir cet endroit qui avait représenté l’image même du pouvoir à ses yeux ravagé par l’incendie et le pillage. Elle souffla pour se donner du courage et baissa la poignée. La porte grinça en s’ouvrant et un vent frais s’échappa de la pièce, provoquant ainsi un courant d’air absolument détestable. Mera resta agrippée à l’encadrement de la porte pour ne pas flancher et observa les lieux d’un air serein.  « C’est beaucoup plus petit que ce dont je me souvenais. » fit-elle remarquer en trouvant enfin la force de faire un pas dedans, puis un autre.  « Qu’est-ce que c’est ton meilleur souvenir, ici ? A l’Usine, je veux dire. » Son regard émeraude se posa sur ce qu’elle convoitait le plus au monde en venant ici. Le petit objet se découpait sur son bureau, fier malgré son état pitoyable. Il était à l’image de celui qui le lui avait offert ; même dans les moments les plus sombres, il semblait encore capable de faire le mariole – si toutefois on pouvait qualifier de mariole une petite maquette de bateau qui avait perdu sa voile et ses couleurs. Elle s’en empara et lâcha un rire triste en le serrant contre elle.

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Dernière édition par Mera Birdwhistle le Dim 6 Nov - 15:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: kingdom burning down (isaÿr)   kingdom burning down (isaÿr) EmptyDim 6 Nov - 14:39
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