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 with the decadent essence of innocence. (asher&jules)
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MessageSujet: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyMar 11 Oct - 15:36
with the decadent
essence of innocence.


Nerveusement elle fait rouler la cigarette entre ses doigts avant de la déposer sur le haut de son oreille. L'oeil noir du vigile lui fait tirer une grimace entre le sourire et la provocation. Goûteuse des vents de rébellion elle n'a tout de même pas la prétention de faire flamber sa nicotine dans le lieu sacralisé des artistes. A la manière d'une gosse prise en faute, elle joint ses mains dans son dos, esquissant quelques pas de côté vers un tableau flambant de rouge, d'orange, d'où s'écoulent des bavures vermeilles, des estafilades de soleil couchant. La légende indique un nom aux consonances inconnus, un travail admirable pour qui sait apprécier l'art moderne et son analyse pointu. Jules s'en moque bien. Ce qui crépite à son esprit c'est le sang rougeoyant qui s'éclate en pixels, c'est le feu brûlant du pacifisme mensonger des manifestations à venir. Discrètement ses yeux parcourent la salle. Il ne cesse d'aller et venir depuis un bon quart d'heure, alors que dans sa poche elle mutile les restes de son billet d'entrée. Il n'est toujours pas là. Le vénérable renégat venu défendre la même cause qu'elle. Les rangs ne sont pas gros ces derniers temps, le mouvement n'est qu'un serpentin qui se faufile entre les oreilles, parcourant principalement le labyrinthique réseau du net. Et pourtant il arrive que le murmure éclose aux oreilles attentives d'un opprimé. Un de ces gars qui sait que la cause à le mérite d'être estimée.
Ainsi on demande à le rencontrer.
Le.
Le chef du parti pro-DARWIN'S GAME.
Sauf que la cerise sur le gâteau se dévoile quand les traits de cette enfant au bord du gouffre de la trentaine approche et se présente. Jules. Ce pseudonyme à la mixité déconcertante quand le protagoniste est certain de se trouver en présence d'un énergumène masculin.
Alors parfois on prévient. Celui là d'ailleurs est au courant. Quelques e-mail échangés sur le bon ton de la plaisanterie, un bon pote veut se faire l'entremetteur de ses amis. Un meeting à l’écœurante odeur d'application ficelée pour l'industrie des hormones un peu trop bouillonnants. Elle n'a plus l'âge, et pourtant. Une belle mascarade pour éviter de démanteler le réseau à l'administration bancale. Rien n'est vraiment préparé, tout ce profile de façon hasardeuse, parfois chanceuse.
Tout ce qui compte pour Jules, c'est de les voir à l’œuvre.
Et le processus devient dangereusement excitant quand l'invité tant attendu se présente enfin dans la pièce. Visiteur au milieu des autres, elle ne l'aura pas remarqué si son acolyte n'avait eu le bon réflexe de lui indiquer d'un signe de tête. Un sourire enjôleur étire les lèvres de la môme à l'excitation grandissante. Elle croise les doigts derrière son dos et continue sobrement sa visite à contresens, achevant de se planter aux côtés de sa cible, face à un autre de ces tableaux retords, éclaboussé de teintes prunes et violines.
Subtilement elle laisse naître un léger silence avant d'esquisser le premier pas de sa danse oratoire. « L'art moderne n'est décidément pas ma tasse de thé. Non que je me place en artiste expérimentée, mais il existe des domaines où la pensée prévaut sur le geste et c'est parmi eux que je me sens le plus à l'aise. » Apposant un léger index sur son nez, elle continue d'épouser le tableau de son regard émeraude. « Ici il est certain que l'artiste était clairement bourré. Étaler trois coups de pinceaux avant d'en fournir une explication vaseuse, et le tour est joué. Le voilà exposé sous l'étiquette brillante de peinture avant gardiste d'un mouvement qui n'éclora que dans quelques années. Mais ce mec est un génie, car il est le premier. » Enfin, l'amère poupée au jugement bien salé pivote vers son interlocuteur, dévoilant non pas exactement le jeunot auquel elle s'attendait, aux traits déjà braillants de ceux qui veulent canarder pour une victoire qu'il prenne pour acquise.


Dernière édition par Jules Marsch le Mar 3 Jan - 17:49, édité 1 fois
Asher Sykes
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MessageSujet: Re: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyMar 18 Oct - 20:08
Il y avait longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds dans un musée. D’eux deux, c’était largement Cecily qui avait l’âme d’une artiste; lui, il se contentait des chiffres, des données brutes et pures, plus faciles à manipuler que l’esprit créatif. Pourtant, Asher avait esquissé un sourire lorsqu’il avait lu la proposition de lieu de rencontre. Un lieu public, où tous et chacun respectaient l’espace des autres au nom de l’art et du nom des peintres, gravés au laser dans des plaques en faux or comme si c’était un honneur. Non, il fallait dire que c’était bien pensé; ça augurait bien pour sa rencontre avec la tête pensante du groupe qu’il avait contacté.

Il met un pied dans la grande pièce, étonnamment fourmillante. De là, il n’en tient qu’à son contact de le mettre en relation avec la demoiselle – étonnamment – qui, disait-on, se trouvait au sommet de la hiérarchie. Il perd son regard dans les lignes asymétriques, aussi abstraites qu’inintéressantes, trop peu réfléchies pour son esprit mathématique, patient, sachant pertinamment qu’on viendrait à lui; il avait déjà fait sa part en se déplaçant jusqu’ici. Mains dans les poches, les yeux rivés sans intérêt sur la toile cramoisie, il ne bat pas le moindre cil lorsqu’il voit, du coin du regard, la blondeur d’une crinière bien placée se planter à côté de lui sans le moindre égard pour son espace personnel.

Il avait donc trouvé celle qu’il cherchait; ou plutôt, elle l’avait trouvé.

L’oreille distraite, il croise ses bras sur son torse, vaguement exaspéré par le faux air que se donnait la jeune femme. Ou alors était-ce vraiment le genre de trucs qu’elle pouvait dire au quotidien, comme ça, pour entamer la discussion avec un inconnu? Certes, il fallait garder une certaine façade, détourner l’attention de leur conclave clandestin. Il aurait voulu paraître intéressé. « Tu t’écoutes parler, parfois? » qu’il marmonne entre ses dents grinçantes. « L’ère du renégat révolutionnaire est passée. Tu peux cesser de t’imaginer que t’es la source de la parousie, j’pense qu’on sait tous les deux que c’est pas le cas. » Il sent l’œillade de la jeune femme sur lui, aussi ose-t-il également poser son regard sur la figure qui se tient près de lui.

Dire qu’il ne s’attendait pas à se trouver aux côtés d’une trentenaire était un euphémisme. Il s’attendait à une gamine, début vingtaine; les plus faciles à manipuler, à faire tomber dans le panneau. Peut-être que ça serait la même chose; peut-être que celle-là était coincée dans une éternelle rébellion adolescente, ou peut-être qu’elle savait exactement ce qu’elle cherchait et comment l’avoir. Dans ce cas, il se ferait un plaisir de lui paver la route, de lui faciliter la vie, de saisir sa main pour l’amener jusqu’au bout de ses espérances. Malgré les fielleuses accusations qu’il lui avait glissées, il n’hésite pas à lui esquisser un sourire. Un brin d’excuse, une part de mystère. « Alors comme ça, on se rebelle contre l’autorité? Ça a toujours été un de mes passe-temps préférés, à moi aussi. » Asher réprime à peine un ricanement sarcastique. Dire qu’il défiait l’autorité n’était pas tout à fait vrai, surtout considérant les barreaux qui l’avaient séparé de la société pendant plus de six ans. Il jette un coup d’œil derrière lui, là où il croyait avoir vu la silhouette de celui qui les avait mis en contact. Rien. Sans doute s’était-il éclipsé lorsqu’il avait constaté la finalité de son œuvre. « Qu’est-ce que tu sais? » Une question volontairement vague. Il voulait savoir ce qu’il avait pu balancer, cet entremetteur, celui qui en savait un peu trop long sur les activités passées de Sykes. « J’espère au moins que tu t’imagines pas que je suis là pour descendre dans la rue me faire canarder. » Il n’avait rien d’un militant, tout d’un sponsor. Sans doute serait-elle suffisamment brillante pour le déduire.
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MessageSujet: Re: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyJeu 10 Nov - 12:11
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Il est vieux. Bien trop vieux pour c'genre de cause.
La haine de la trentaine. La peur de s'voir grandir.
Voilà ce qu'elle pense quand sous ses yeux se dévoile le portrait non pas pictural mais bien réel, matériel, fait de chair et d'os du fameux Asher Sykes. Le rendez vous du musée d'art comme elle se plaisait à le surnommer, un nom de code des plus banales, une private joke entre elle et elle-même. Ses yeux se font perçants, troublants, peut-être un peu trop stagnants. Elle n'hésite pas quand il s'agit des prétendues nouvelles recrues à observer plus que de coutume ceux qui défile sous ses yeux. Certains ont la démarche assurée, le menton fier et le regard hargneux. On va les défoncer ces fils de putes braillent-ils, comme si la vulgarité pouvait sauver l'opinion déjà tranchée d'une femme faussement offensée par ce jargon notoire. Et puis il y a les marginaux. Ceux pour qui elle a échafaudé de longs rêves jonchés d'illusion. Ceux qu'elle aime à décortiquer dès que le dossier tombe entre ses mains, dès que les rumeurs courent sur le terrain. Et cet énergumène à la réplique mordante entre bel et bien dans ceux qui réveille la curiosité mal placée de la môme endoctrinée.
Trop vieux, mais pas désavantageux. Trop vieux parce que la trentaine effraie cette adolescente encore inachevée. Avantageux parce qu'ils savent tout deux ce qui l'amène en ces lieux. Sa pensée suit son cours, blondinette au sourire infiltré quand il rembarre sans ménagement son beau blabla artistique. Après tout elle n'a jamais prétendue être une experte de la pigmentation. Elle s'érige en tête pensante, en oratrice poignante, en meneuse mais définitivement pas en soldat. C'est peut-être pour ça, qu'elle hausse maigrement ses épaules en signe d'indifférence. Changeons de sujet, toi comme moi on sait pourquoi t'es là. Et le brun n'y manque pas, embrayant sur une semi-excuse, cherchant l'accord dans ce désaccord. Et fouinant particulièrement là où il n'a plus la main mise, là où Jules règne en reine.
Que sait-elle ?
Qu'a-t-elle appris ?
« Beaucoup de choses. » rétorque-t-elle en s'emparant de la cigarette fichée dans ses cheveux. Frustrée de ne pouvoir l'allumer sous l'oeil du vigile récalcitrant, elle en fait un bâton de majorette entre ses doigts, faignant de porter un intérêt particulier pour le tableau sanglant alors même que toute son attention est désormais rivée sur son étrange invité. « J'ai cru comprendre que l'appel de la rue c'était pas ton truc ouais. Mais rassure toi, j'ai trouvé de bien meilleurs brailleurs que toi, pas sûre que t'aurais fait l'affaire de toute manière. » esquisse-t-elle dans un sourire malicieux. Elle cesse soudain de faire tourner le bâton de cancer entre ses mains, le tournant vers le sieur Sykes, avant de marteler de trois légers coups son torse. « Toi mon coco, t'es là pour le bel artifice, t'es là pour rhabiller mes clowns de rue. » Dans un sourire enfantin, elle penche ostensiblement la tête, ne lâchant pas ce visage qu'elle n'oubliera pas, physionomiste des hautes sphères. Symboliquement elle lève sa cigarette à hauteur de son visage, lui tendant en signe d'offrande, avant d'ajouter plus bas. « On t'l'a peut-être pas appris dans le milieu d'où tu viens, mais de prime abord quand on t'offre un job, on vouvoie son supérieur même s'il se révèle être plus jeune que toi. »


Dernière édition par Jules Marsch le Mar 3 Jan - 17:52, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyMar 15 Nov - 5:25
Un ricanement s’échappe de ses lèvres alors qu’il écoute la fausse gamine. Ils fixent tous deux la toile sanguinolente en tentant de jauger leur interlocuteur, chacun à sa façon. Asher, lui, observe du coin de l’œil les manies presque psychotiques de la demoiselle, le tournoiement de la cigarette entre ses doigts fins, la façon qu’elle a de réfléchir à ce qu’elle s’apprête à dire. Lui, les mains dans les poches, stoïque sinon le rictus qui menace de se libérer à tout instant, hameçonné au coin de ses lèvres. Les commissures s’écroulent lorsqu’il sent les coups sur son torse, à l’unisson avec son cœur étonnamment encore battant. Au troisième, il saisit les doigts pour les arracher à sa chemise, empêchant la jeune femme de poursuivre son manège, visiblement peu amusé par ses manies gamines. Si la blonde ne représentait pas une occasion rêvée et facile d’écouler une certaine quantité de stock à la limite de la légalité, de ne plus se retrouver aux prises avec des éléments incriminants, alors peut-être qu’il serait moins disposé à être patient envers elle. Un sourire angélique ne suffisait généralement pas à calmer l’irritabilité d’un Sykes.

Le pouffement de rire discret lui échappe alors même qu’il accepte sans gratitude l’offre généreuse de Marsch, calant la cigarette dans la pochette à l’avant de sa chemise, à l’intérieur de son veston. Il aurait tout le loisir de la griller lorsqu’il sortirait. « Te leurre pas gamine, depuis toujours c’est le mec avec le fric qui prend les décisions. » Oui, selon sa définition à lui, c’était plutôt lui le supérieur. Or, il n’avait aucune envie de servir de tête pensante pour un groupe marginal de rebelles encore désorganisés. S’il refusait de s’abaisser à quelque respect indu à l’endroit de la jeune femme, il lui concédait volontiers le rôle de cerveau si elle y tenait. Après tout, il ne s’agissait pas de ses idéaux, mais bien d’un moyen de se divertir – et pourquoi pas, pendant qu’on y était, de semer un peu de chaos. « Si c’était un job, j’le ferais pas gratuitement. C’est de la charité, à ce niveau. Un don de temps et de fonds investi dans une… cause. » Il hésite sur le mot à employer avant de finalement s’arrêter sur celui-là, hochant la tête, encore insatisfait du vocabulaire utilisé à l’égard d’un regroupement pourtant encore embryonnaire. « Je prends ma place, tu gardes la tienne, et tout ira pour le mieux. »

Il glisse à nouveau ses doigts là où il a rangé la cigarette offerte, en tirant un papier plié en deux qu’il glisse sans la moindre gêne dans la poche arrière du jean de la blonde d’un geste bref et discret. « En gage de bonne volonté. J’ose espérer que tu sauras faire quelque chose de pertinent avec. » Le chèque qui repose en la possession de Jules est le sien et elle peut l’utiliser à l’escient qui lui plaît; or, il tenterait de garder un œil sur son argent pour voir si tout allait dans son sens. Autrement, leur entente serait de bien courte durée. Il espérait également que la somme inscrite sur le papier suffirait à faire cesser les plaintes incessantes de la jeune femme quant à toute forme de respect lui étant dû. Qu’elle se contente d’accepter et d’équiper ses saltimbanques sans faire d’histoire.
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MessageSujet: Re: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyMer 11 Jan - 16:20
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Le drôle de type, le drôle de Sykes en face d’elle ne prend pas de la même manière les façons abusives d’une enfant trop captive de ses utopies. Ses doigts qui ricochent il les empoigne, s’emparant de l’iconique Marlboro qu’elle lui offre. Il a perdu le sourire de politesse qui crispait ses lèvres, laissant entrevoir à l’insupportable blonde le mépris qu’elle lui inspire – elle et ses simagrées de débarquée d’ailleurs – la surplombant d’indifférence et ne se gênant plus pour esquisser quelques phrases piquantes à son adresse. La naufragée ne se laisse pas dépiter par l’adulte qui lui fait face, des propos au bord de la misogynie. Elle en sourirait presque d’arrogance si les mots de son prétendu fournisseur ne la blessait pas aussi profondément. L’cœur bancal, l’acide au creux de la gorge, elle dévisage l’insolent qui se permet le ton sarcastique des supérieurs. Une cause. Voilà tout ce qu’elle gérait du haut de ses vingt-neuf ans. Voilà ce sur quoi elle trônait, la jolie reine de pacotille. Un tas de bois qu’elle embrasait pour faire mousser ce nom hugolien issu d’une bribe d’histoire parisienne la Cour des miracles. Jusqu’alors ce n’était que des étincelles, des miracles anodins, des victoires personnels. Rien de bien brillant en effet.

Sa mâchoire se crispe légèrement, le regard vrillé sur la bouche tordue qui déploie ses propos blasphématoires sans gêne, sans remord et sans attention particulière. Qu’est c’que tu fous là alors ? voudrait-elle chambrer l’avorton. Mais elle n’a guère le temps d’y songer, ses yeux se posent sur le cirque discret qu’il expose à son regard. Ses doigts chavirent dans une poche pour aller se glisser dans une autre. La sienne. Il relègue dans l’arrière de son jean le butin de ce drôle de rendez-vous. Un simple papier dégrafé sur lequel repose une somme rondelette. Elle n’a rien d’avide la bourgeoise embrigadée dans la rue. Elle n’a rien de cupide ni le vice de l’avarice. Ses yeux ont l’indiscernable colère des enfants foudroyés de mépris, de protestation et de caprice. « Tu crois vraiment qu’le fric qui naît entre tes mains servira d’gage ? C’est pas d’la bonne volonté ça. » Ses doigts se glissent dans l’arrière de son jean, se tenant à ses poches quand de ses ongles elle effleure le beau pactole qui réside désormais en sa possession. « J’veux d’l’humain moi. J’veux de vraies preuves de ton implication dans ma ‘cause’, si tant est que ce n’soit pas une entourloupe. Des lingots t’en a à revendre, c’est trop simple pour toi. »

Elle vacille sur ses pieds, d’avant en arrière, ignorant les mèches lunaires qui s’infiltrent devant ses yeux. Ses grands yeux qui ne cillent pas de ce visage fermé. « J’te demande pas de venir brailler, d’te faire canarder de peinture. Simplement un gage un peu plus important qu’celui là. Un peu moins matériel, un peu plus personnel. T’vois ? » Le ton condescendant est là, la commissure de ses lèvres s’étire un instant, prouvant sa bonne foi, son bon vouloir.
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MessageSujet: Re: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyJeu 19 Jan - 22:31
Il lève les yeux au plafond, détaillant brièvement les boiseries qui bordent le haut du mur. Quelle gamine; quelle princesse gâtée, pourrie jusqu’à la moelle à qui il avait affaire. Elle avait accès à des fonds et du matériel sans avoir à faire quoi que ce soit, sinon se coltiner sa présence encore un bref instant. Que lui manquait-il donc? N’importe qui aurait pris le pactole sans rouspéter, aurait tourné le dos pour partir avant qu’il ne change d’idée, qu’il n’insiste pour ravoir le chèque pour mieux le dilacérer devant les yeux vengeurs. Il n’avait qu’une seule conclusion à tirer : elle n’était pas n’importe qui. Quelque part, ça lui plaisait presque, même si son insolence aurait, tôt ou tard, raison de son immense patience. Il croise les prunelles furibondes de la demoiselle de ses iris las, où l’on décèle une parcelle d’exaspération. « Tu quémandes beaucoup, mais avec ingratitude », note-t-il simplement, pinçant les lèvres.

Asher décoche une œillade vers la sortie. Le gardien se lève de sa chaise pour faire sa ronde, partant à sens contraire, les laissant un instant hors de sa vue. Le malfrat désigne d’un signe de la tête la porte, tournant les talons pour sortir du musée, l’air de rien, une main dans sa poche, l’autre pêchant la cigarette qu’il cale entre ses lèvres. L’aube d’octobre se fait clémente. Il fait mine d’observer les alentours, en bon touriste, remarquant sans peine les caméras qui bombardent l’entrée avant de se placer dans un angle mort. La cigarette s’allume sous la flamme de son briquet, qu’il tend à Jules lorsqu’elle le rejoint. « Admettons que j’ai assez de temps à perdre pour y mettre du mien », entame-t-il, recrachant sur le côté une épaisse volute de fumée. « Admettons. J’y gagne rien et ton groupe risque gros. » Il exhale un soupir nasal, comme en pleine réflexion. « Pourtant, ça m’amuse. Par principe. Dis-moi ce que t’as en tête, et peut-être que tu sauras te faire suffisamment convaincante pour que j’embarque. » L’ombre d’un sourire apparaît à la commissure de ses lèvres – amusé? Pas réellement. Sarcastique, peut-être; mais carnassier dans tous les cas, l’espace d’une longue seconde.
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MessageSujet: Re: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyMer 8 Fév - 15:07
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Exaspérante, poupée bourrée d’insolence. Son sourire s’étire sous les propos d’Asher. Elle vient de la haute, de ceux dont l’argent n’était qu’un véritable problème quand il leur brûlait trop les doigts. Mais le chèque qu’elle vient d’empocher, il a plus de valeur à ses yeux qu’elle ne tend à le faire croire. Le beau chiffre qui crépite dans son jean, c’est plus pour elle.
C’est pour eux.
Pour cette famille dépareillée, pour ce groupuscule déviant, bancal et pourtant terriblement attachant.  Et c’est ce qu’il lui demande de prouver, le fumeur rebelle et ses paroles envolées. Entre ses doigts elle saisit la cigarette embrasée, tapis dans un coin du musée, où les caméras ne convergent pas, où les visiteurs sont trop absorbés par les croûtes qui pendent aux murs blafards pour leur accorder une quelconque importance.
Ses mots sont clairs, limpides. Et diablement dangereux.
Il faut qu’tu trouves Jules, le moyen d’embarquer à bord de ton naufrage, le moins volontaire des hommes. La réflexion prend le temps. Le temps d’une longue goulée de tabac, d’une bouffée d’oxygène empoisonnée. Il n’y a pas que la prose d’Asher qui pue le cyanure à plein nez. Il y a tout ce qui gravite à ses côtés, malfrat en orbite, putain dans quoi tu vas te fourrer.
« Il risque quoi mon groupe ? J’t’ai dit, c’est une bande de rebelles de la rue, ils connaissent que l’asphalte, ils tapent des poings, ils tapent du pied. Ils ont juste besoin de sentir le monde vibrer quand ils se lèvent. » Ses yeux démons se posent malicieusement sur l’énergumène et son avantage un peu trop ferme. « Toi par contre, à marchander comme tu l’fais tu risques probablement plus que moi qui m’bat à coup de peinture carmin. Pas sûre que le rouge que t’as sur les mains s’en aille à l’eau. »
La nicotine s’élève entre eux. Barrière poussiéreuse que les regards balafrent de leur violence. « J’dis ça j’dis rien, j’te connais pas en vrai. Ou de c’que je connais tu te fiches pas mal de mes arguments puisque tu les déglingues avec ton mépris cuisant. » Elle s’adosse au mur de façon négligée tirant de sa poche un téléphone sur lequel elle pianote négligemment, la cigarette coincée entre ses lèvres pincées.  « Alors j’vais pas te mentir, viens si l’jeu te tient à cœur, viens pour assouvir je ne sais quel complexe parental insolvable. Viens parce que j’t’ouvre la porte et que quelques soient tes intentions, elles ont probablement leur place dans cette jungle de joueurs enragés. »
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MessageSujet: Re: with the decadent essence of innocence. (asher&jules)   with the decadent essence of innocence. (asher&jules) EmptyMar 7 Mar - 0:21
Mépris; c’est bien ça qu’il dégage, au fond, incapable de réellement feindre quelque intérêt plus grand que lui-même. Il n’a pas le genre, pas la foi, il foule l’asphalte avec fierté et outrecuidance, sans le moindre respect pour la terre sainte qui le sustente. Asher pose une œillade désintéressée sur la silhouette filiforme qui s’appuie au mur, son arme la plus fatale en main, le sacro-saint téléphone auquel elle s’accroche comme à une bouée en haute mer. Il ne prend pas la peine de la corriger, mais il hoche la tête, réprouvant sa remarque. Tout trafiquant qu’il était, tout chien de guerre, molosse de guérilla, il n’avait pas de rouge sur les mains; il avait l’âme noyée dans un bain de sang qu’il alimentait en toute connaissance de cause, mais qui ne le salissait pas. Pour ça, il aurait fallu que ça le ronge, que ça lui fasse même le moindre pli. « Oh, je m’en fais pas. Je trouve toujours ma place. »

Il jette le mégot sur le sol sans prendre la peine de l’écraser, le laissant grésiller sur l’asphalte. Il plonge sa main dans la poche intérieure de son veston pour en tirer une carte professionnelle sobre. Gris sur blanc, un nom et un numéro de téléphone, tout simplement, le genre qu’il ne distribue pas à la légère, pour la simple et bonne raison que les lettres épellent sa véritable identité, l’une qu’il ne divulgue que trop rarement. « J’attends des nouvelles d’un potentiel rassemblement. J’y ferai un tour. » Pour ainsi dire. Sans doute qu’il ne se ferait pas remarquer, d’abord, qu’il jaugerait le groupe, qu’il mettrait un orteil dans l’océan. Malgré tout, l’opportunité lui plaisait; elle était d’or, de platine, et il ne comptait pas la laisser passer, quitte à prendre quelques risques.

Dès que le papier quitte ses doigts, il tourne le dos, pêchant une énième cigarette dans son veston alors qu’il se dirige avec nonchalance vers sa voiture. Il n’avait rien de plus à partager, rien de plus à dire; surtout pas des au revoir à une gamine des banlieues, une révolutionnaire en Chanel qui ne lui servirait à rien d’autre qu’à refaire sa réputation.

- FIN -

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