Paradis aux effluves ensanglantées. Enfer aux rêves carnassiers. Utopie où elle perd sa rationalité. Elle a cliqué, elle a trébuché encore Marlow pour se rassasier dans cet univers pixelisé. Comme une droguée, comme une pute en manque, elle a encore échouée dans ce monde parallèle pour s’offrir une trêve. Une simple pause dans sa vie haletante. A bout de souffle, à bout d’haleine, elle a besoin de se faire amère la misère. De s’affamer pour mieux dévorer. Oh pauvre tarée qui pousse un peu plus ses vices. Elle la brebis égarée qui se croit prédatrice elle n’est que complice de sa défaite, de son incohérence et de sa violence. Et pourtant, sa haine est constante. Ce sentiment béant dans son palpitant. Elle a la rage, elle se fait orage. Pour une fierté naufrage. Car elle est meurtrie la jolie, elle a le corps bleuté sous les nombreux hématomes colorés. Et le jeu est le seul moment où elle peut les cacher. Douce insipide qui se croit perfide. Elle s’efface et elle marche vers la faucheuse, avec adoration, avec fascination. Comme un papillon attiré par la lumière. Elle attend sa condamnation avec un plaisir dérangeant et à la fois frustrant. Car la poupée elle est dangereuse, elle a pas peur de crever, elle a pas peur de finir dans le noir d’un cercueil délabré. Elle est bizarre, elle est bancale. Juste illusoire dans ce jeu de déboires. Mais elle y croit à son élévation, à son moment de gloire. Alors elle se barre dans ce conte de cauchemars. Elle s’éloigne de la réalité pour se réfugier dans l’utopie avec folie.

Et soudainement le monde change, le monde devient étrange. La poupée elle devient toute petite sous le décor qui se dessine sous ses prunelles d’or. Elle a les yeux qui pétille et le coeur qui brille. Le palpitant qui s’essouffle sous les fresques sauvages de cette pureté, de cette irréalité. Cette forêt qui s’étendait bien au delà de son océan bleuté. Et elle est comme submergée par toutes ces ardeurs refoulées la nymphe. Elle commence à marcher pour explorer mais vite elle dérape sur une maisonnette isolée. Carcasse en bois délabrée qui attire en elle toute sa curiosité. Elle se faufile la jolie, elle guette le moindre bruit. Et là elle l’entend. La victime qui ne fait pas attention où elle met ses pieds et un sourire vient s’étioler sur ses lèvres empoisonnées. Un rictus mauvais pour une salope brisée. Son visage s’endurcit sous son hérésie et déjà sa voix résonne comme une ritournelle de dentelle.

« Twinkle, twinkle, little star, how I wonder what you are. »

Oh cette comptine pour enfant si mal placée qui prouvait bien de sa cruauté. Marlow elle jubile, elle s’excite pour l’adrénaline. Et elle devient vraiment requiem pour ce naufragé. Elle récite ses louanges pour en faire un ange déchu. Mais elle est perdue. Poupée qui se croit tout permis, tu es encore dans le déni. Car c’est toi qui va te faire dévorer par une atrocité. Comme si la réalité ne suffisait pas à ton lot d’insécurité, à ta dose d’atrocité. Car Marlow elle subit dans la vie. Et elle espère que dans le jeu elle trouvera sursis. Mais c’est son mépris qui la détruit. Et cet étranger n’a rien d’un jouet avec lequel s’amuser. Car il est noirci, il est pourri tout comme tu es moisie. Requiem pourtant, elle se cache, elle se détache de ce tronc où elle se teintait pour trouver un refuge encore plus près. Sa lame dans son poignet. Des élétrochocs dans ses pensées. Oh putain elle va en faire qu’une bouchée.