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 DAYDREM — (ASHER)
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MessageSujet: DAYDREM — (ASHER)   DAYDREM — (ASHER) EmptySam 20 Aoû - 22:55
Ils avaient vécus à l’ombre de la modernité, baignés à la fois dans le luxe et la médiocrité, dans un entre deux cinglant de véracité. Un Las Vegas des années quatre vingt, aux veines grouillantes de personnes aux identités diverses, des dépouillés, des futurs riches, des futurs névrosés brisés. La carte postale était parfaite en ces temps, les permissions diverses et eux, ils vivaient dans ce milieu. Les vieilles photographies de cette époque jaunissant dans l’album familial ne manquaient pas, preuve éternelle de ce qui ils avaient été, d’où ils venaient. D’un lieu pas bien chic, tout en paillette et en arnaque. Elle se souvenait des cheveux gélifiés de son demi-frère, un faux air à Elvis dans l’attitude et dans le regard cotonneux de sa jeunesse pubère. Pas tout à fait en reste, le parfum lourd et la démarche graveleuse de la grand-mère maternelle, s’occupant de terminer les ourlets sur le parking de la chapelle en carton pâte rose ne s’effaceraient probablement jamais. Sa manière de châtier, insulter tel un marin lors de la marée basse, de coller son chewing-gum sous les tables et autres bancs, sa voix rocailleuse causée par le tabagisme actif et sauvage.

Lorsque Joe descendait le week-end retrouver ses racines, on la réquisitionnait afin d’accompagner la procession. Qu’importe l’état d’ébriété des mariés, elle les suivait, s’occupant de jeter les pétales de fleurs en plastique, tenir la traîne si besoin. Son costume n’était pas en reste, affublée telle une poupée bien trop maquillée par les soins du Cerbère de ses lieux, l’ancêtre de la génitrice. Sûrement ses goûts avaient-ils étaient coincés dans le passé, dans le vieux Hollywood pour la costumer ainsi. Ainsi, les deux enfants avaient toujours été semblables à des mauvais sosies, l’un étant celui d’Elvis, l’autre d’une Hepburn approximative. Elle se souvenait des fins de week-end, essuyer dans les toilettes à l’aide de mouchoirs, son visage peinturé, tandis que certaines prenaient leur pose cigarette assises sur le lavabo, à parler d’une porte entrouverte à l’autre. Certains auraient appelés le tout sinistre, pour Joanne, cela avait été des habitudes, pas toujours euphoriques, mais assez attachantes pour qu’elle daigne en retenir les moindres détails. Ce fût aussi le seul temps durant lequel elle, Asher et leur mère furent réunis assez longtemps pour qu’on ose les considérer comme une famille.

Un tel élan nostalgique, étant évidemment lié non pas à une envie de retrouver, d’admirer à nouveau le trou à rat de leur enfance, mais une sorte de réunion impromptue entre les deux inconnus du même sang. Elle l’avait vue une seule et unique fois en prison lorsqu’elle avait été mise au courant, la pilule avait eu du mal à passer, lui avait donner la nausée. Probablement frappée par sa naïveté, son égoïsme à ne s’être jamais préoccupée de rien, elle était restée silencieuse, étrangement calme, ses lunettes de soleil toujours posées sur le bout de son nez malgré la lumière basse. Elle avait su tardivement qu’il était sortie, sans qu’il ne ce soit préoccupé de le préciser, de demander une main tendue. Ce n’était pas son genre, alors, loin d’être étonnée par la pudeur de l’aîné, elle avait attrapée son téléphone, elle avait beau être la plus jeune, elle restait la plus souple quant à sa fierté et son caractère. C’était assise sur les toilettes, les jambes tendues sur le rebord de la baignoire carrelée, le téléphone coincé entre le creux de son épaule et son oreille qu’elle avait passée l’appel, l’annuaire à ses pieds. Passant le vernis sur ses ongles, elle avait esquissée un sourire en entendant le son de la voix d’Asher. « Hey, Elvis. » Le rendez-vous avait été conclu rapidement, l’argument gagnant avait été évidemment le fait qu’elle ramène de quoi les sustenter grâce au traiteur chinois du coin de la rue. Comme quoi, il n’était pas si dur de faire affaire avec lui.

Elle était arrivée alors que le soleil était toujours présent, balançant sa lumière aveuglante sur les vitres et autres matières reflétantes du East Side, s’arrêtant au pied d’un building. Elle sonna une première fois avant de rapidement traverser le hall, s’engouffrant dans l’ascenseur. Lorsque les portes s’ouvrirent, elle vînt taper à la porte au chiffre énoncé auparavant durant leur appel. Celle-ci s’ouvrant, elle prit un instant pour admirer la forme sous laquelle Asher acceptait seulement et uniquement d’être vu : la perfection. Esquissant un sourire amusé, elle se rappela que cela était des sortes de retrouvailles et non une visite de courtoisie. Les Sykes n’étant pas connue pour leurs effusions de sentiments, elle hésita un instant, immobile malgré un visage aussi souriant qu’apaisé, avant de venir passer son bras autour de son cou, s’approchant pour le serrer contre elle l’espace de quelques secondes avant de rentrer. « Hey. Toujours en costume, ça change pas. » Elle déposa le sachet, tournant sur elle-même lentement afin de regarder les lieux, apercevant entre autre l’hôte. Il avait été chanceux, pour un chômeur de pouvoir vivre dans ce genre de lieux. Si elle était mal à l’aise depuis toujours aux côtés de son demi-frère, elle n’en restait pas moins affective avec lui. Il y avait quelque chose qui l’avait toujours dérangée, ne sachant si cela était créé par son imagination ou si quelque chose de réellement présent venait à chaque fois l’entêter. « Ça fait longtemps. » Finit-elle par lâcher, ravalant sa salive tandis que ses mains inactivent vinrent remettre une mèche de cheveux en place. C’était son demi-frère, un arnaqueur, un homme dont elle ne connaissait finalement pas grand chose. Elle avait connu l’enfant, l’adolescent mais l’homme lui, restait un étranger. Il était clair qu’elle ne se sentait pas à sa place. Passant rapidement ses mains sur le tissus de sa robe afin d’aplatir les plis, elle pu confirmer la moiteur de ses paumes, cherchant une cigarette dans son sac afin de faire passer le temps, de tenter que le malaise s’évanouisse. Si elle avait durant longtemps méprisé les fumeurs, elle faisait aujourd’hui partit d’eux. « Tu fumes toujours? » Lança-t-elle avant d’allumer celle-ci.
Asher Sykes
Asher Sykes
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MessageSujet: Re: DAYDREM — (ASHER)   DAYDREM — (ASHER) EmptyVen 2 Sep - 2:32
Son regard reste obstinément fixé sur le téléphone qu’il vient tout juste de raccrocher. La conversation – s’il en était une – était presque surréaliste. Je peux passer chez toi? J’apporte le chinois. Il avait été tenté de refuser, prétextant un rencard ou une migraine factice, simplement pour filer entre les doigts de la fille de sa mère. Sa demi-sœur, une entité qu’il avait à la fois trop et trop peu connue, côtoyée assidûment pendant une enfance délabrée, à la lueur des néons grésillants, puis ignorée pendant de trop longues années. Ils avaient eu deux contacts dans les six dernières années : un premier lorsqu’il avait insisté pour qu’elle le visite en prison, lui faisant promettre de ne rien dire à leur mère, puis la seconde lorsqu’il avait daigné, six ans plus tard, lui signaler qu’il était à nouveau libre. Pas qu’il comptait rattraper le temps perdu; ça lui semblait inutile. Quoiqu’il en soit, il avait fini par déballer à Joanne l’adresse de ce qu’il considérait comme la triste réalité du contretemps auquel il était confronté : un appartement bien situé, en bordure d’un parc, décoré avec goût – il n’aurait pas fait autrement –, mais qui n’avait rien à voir avec la grandeur et le luxe auxquels il était habitué. Qu’à cela ne tienne : ce n’était qu’une question de temps.

Il accueille la brune avec un enthousiasme brodé d’une touche d’angoisse qu’il dissimule parfaitement. Celle-ci s’évapore alors qu’il intercepte l’accolade de Joanne, serrant à son tour ses bras autour de la menue figure. « L’habitude. Et un brin de fierté. » Il avait acheté ses premiers complets lorsqu’il était entré à l’université et n’avait jamais dérogé à ce style qu’il s’était approprié. Certes, c’était inconfortable parfois, mais pour rien au monde il ne se laisserait être vu dans une tenue moins distinguée. La brune observe l’appartement; Asher, lui, observe Joanne. Une inconnue; il sait ce qu’il a pu grappiller, mais l’adolescente qu’il connaissait n’avait rien à voir avec la jeune femme qu’elle était devenue. Elle était passée de la rebelle à la rangée de la famille, prenant soin d’un gosse qu’il imaginait mal s’être extirpé des entrailles de sa sœur. Il le sent direct, le malaise, mais ne peut rien faire pour expédier son évaporation. Il hoche la tête au commentaire de Joanne. Longtemps, c’était pas le mot. À part les quelques minutes au cours desquelles il avait davantage eu droit à des regards d’incompréhension à travers une vitre pare-balles, il n’avait pas eu de contact autre que téléphonique dans les quinze dernières années. « Même si j’avais voulu, une habitude que tu traînes depuis 1993, c’est pas évident de t’en défaire. » Il ose un petit sourire en coin. Joanne avait toujours détesté l’odeur de la cigarette et pourtant, il la voyait désormais s’en griller une sans le moindre remord. Comme quoi. « Je t’offre du vin? » Il brise le silence avec la plus vieille tactique du monde; une qui avait le mérite de fonctionner la plupart du temps, cependant. Il s’exécute sans attendre, tendant quelques instants plus tard une coupe délicate à la brune.

« Comment va ton gamin? » Pas qu’il en avait quoi que ce soit à faire, mais ça lui semblait une suite appropriée pour la discussion. Il fait signe à Joanne de s’avancer vers le salon, déposant le sac odorant sur la table basse avant de passer nerveusement sa main sur sa nuque. Un geste calculé. « J’espère que tu m’en veux pas trop. » Il ne précise pas pourquoi. Pour ne pas avoir gardé contact avec elle? Pour ne pas avoir su garder son pauvre cul hors de prison? Pour ne pas avoir été là pour la soutenir quand leur mère l’avait irrémédiablement foutue dehors? Dans tous les cas, il n’était pas du genre à s’apitoyer sur le passé, et si Joanne lui en voulait, alors tant pis; il avait vécu jusqu’à maintenant sans elle et quelque reproche pseudo-familial ne l’empêcherait pas de dormir. Et pourtant, il était curieux. Curieux de savoir ce qui l’avait poussée à l’appeler, lui, de toutes les personnes.
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