Lénaïc jeta un rapide coup d’œil à son réveil. 9h30. À la bonne heure. Elle souffle et se mit sur le côté pour pouvoir enlacer le corps endormis de son aimé. Le seul. Embrassant son épaule nue, elle chuchota. “Cassidy ?” Pas de réponses. “Tu viens avec moi aujourd'hui ?” Une question simple qu’elle répétait encore et encore depuis des semaines. Chaque dimanche c'était la même chose. Elle était toujours présente au rendez-vous avec le père créateur, jamais Cassidy. “Tu fais chier Clyde !” Gromelle-t-elle avant de repousser les couvertures pour se lever et glisser sous la douche. Bonnie and Clyde. Clyde et Bonnie. Une couple qui a fait régner la peur, qui a conquis et marqué leur temps. Des surnoms qu’on leur a attribué parce qu’ils étaient toujours ensemble. Pour le meilleur. Pour le pire. Même si Cassidy n'avait pas été là pour le plus tragique moment de sa vie après celui de son oncle pendu. Quand son père l’avait mise à la porte pour avoir croqué le fruit défendu hors des liens sacrés du mariage : il n'était pas là. Cette idée la fait longuement soupirer. “J'espère que ton papa ne se joue pas de moi petit guerrier.’’ Dit-elle affectueusement à son bébé en caressant son ventre. Elle savait qu’elle portait un fils. Ou tout du moins espérait même une petite fille ferait sa joie. Elle éteignit l'eau chaude et s’enroula dans son peignoir avant de retourner dans leurs petites deux pièces aménagées au-dessus de l'atelier. Repassant la porte de leur chambre, elle prit appuis sur le montant de la porte pour admirer les muscles saillants de son homme encore dans les bras de Morphée. Oui. Le sien. Celui de personnes autres. S’il n’avait pas été un bon chrétien : il allait le devenir en gardant sa virilité dans son pantalon. Tout du moins s'il y tenait. Il ne fallait à non plus la prendre pour une idiote. Elle ne partageait pas. S'approchant de lui, elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres. “Je t’aime Cassidy.’’ Avoue-t-elle en souriant avant d’aller faire le café. Elle ne lui disait jamais quand il était éveillé. Elle avait trop peur de sa réaction. D'être rejetée. Qu’il parte comme il l'avait déjà fait.

Sa robe blanche et noire enfilée, ses cheveux tant bien que mal dompter sous un petit chapeau : Elle alla embrasser une dernière fois le père de son enfant. “T’es sur que tu veux pas venir hein ?” Pas de réponses. “Ok, je le saluerai de ta part alors.’’ Elle sourit et part finalement. Son cousin attendait en bas. “Il est où ton Cassidy ? - Il dort. [b]-Tsss il viendra jamais hein ? - C’est un homme. Tu t'attends à quoi ?” Il rigole. Elle se joint à lui avant de monter dans la voiture. (...) Durant le sermon, elle ne peut s'empêcher de se souvenir de ces moments passés à la messe avec Cass. Quand ils faisaient tous les deux les pitres, quand il essayait de la déconcentrer quand elle chantait dans la chorale. Et puis de toute façon, elle n’écoute pas ce que dit l'homme de Dieu. Son sermont était porté sur l'important de reste fidèle -ce qu’elle était- et sur la nécessité d'être mariée avant de s’abandonner aux plaisirs de la chaire -ce qu’elle n’avait pas fait. Le regrettait-elle ? Non. Absolument pas. Lénaïc savait depuis le début que Cassidy était et est son âme soeur. Tout simplement. Elle est stoppée dans ses pensées quand elle aperçoit au loin un GAIA. Son coeur se serre. Elle cherche d’instinct son couteau mais réalisé rapidement qu'elle est en robe. Elle panique. La jeune femme adverse d'avance vers elle. La seule chose que voit Lénaïc est un danger potentiel. Pour elle et son bébé. Son cousin la regarde inquiète et lui attrape la main. ''Lénaïc, calme toi d'accord ?” La menuisière hoche la tête. La GAIA se pencha et ramassa le mouchoir. ''Vous avez fait tombé ça Madame.’’ Un sourie. Digne de Mona Lisa s'étira sur le visage de la dame. Lénaïc fit bientôt de même. “Merci…” Puis Elle la regarde s’assoit près de sa grand-mère. Abasourdie, la CAHO joignit ses mains pour prier.

Lénaïc rentra après avoir rapidement mangé chez sa tante. Promettant à cette dernière de se reposer, étant sincèrement heureuse de voir sa nièce si heureuse et épanouie, elle avait soigneusement mis en Tupperware les restes. “Je suis rentrée.’’ Prévient-elle. Pas de réponses. Elle rangea les boîtes dans le réfrigérateur et jeta au loin ses talons aiguilles à avant d'enlever une à une les pinces qui tenaient son chapeau. “Cassidy ?” Elle souffle et laissa ses cheveux tombés sur ses épaules. Elle devait tellement demander à sa tante de faire quelque chose. Sa robe dezzipée, elle se retrouva en sous-vêtements. En simple tenue, elle retourna se coucher. “Weaky weaky sleeping beauty.’’ Elle embrassa son épaule. ''Ils m’ont encore demandé où tu étais tu sais ? Et l'identité du père de mon bébé, si j’allais me marier avant sa naissance et tout le blabla indigeste des gens de la paroisse.” Elle souffle. ''Je crois que le jeu me rends parano… Enfin à juste titre. J’ai croisé une GAIA que j'ai tué à l’Eglise. Elle a ramassé mon mouchoir comme si de rien n'était.” Elle sourit. “Ça te dit de passer ta journée ensemble ? Toi loin de ton enquête et moi loin de l’atelier ?”